Auteur : Georges BLOND.
Tome 7 - Colonne 80
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Titre de l'article : HARPAIN (MARIE-EUSTELLE), 1814-1842.
Début de l'article :
— Née à Saintes le 19 juin 1814, convertie à quinze ans d'une vie banale et orientée vers le monde à une vie chrétienne profonde, Marie-Eustelle Harpain travailla comme lingère et couturière, à domicile tout d'abord, puis chez elle. Elle fit voeu de chasteté (2 février 1837) et de pauvreté. Ame humble, elle paraît avoir joui d'un bon équilibre psychique et nerveux, et avoir exercé une puissance d'attraction peu commune. Elle est morte à Saintes le 29 juin 1842.
Une lettre pastorale de Clément Villecourt, évêque de La Rochelle, sert de préface au Recueil des écrits de Marie-Eustellepublié en 1843, qui comprend son autobiographie, écrite sur les conseils de son directeur et de l'évêque (c'est une « confession » au sens augustinien ; le texte, inachevé, s'arrête en 1838 ; or les quatre dernières années furent celles des plus grandes grâces), et 174 lettres spirituelles (52 à son ancien directeur, l'abbé Bichon, 33 à son actuel directeur, le chanoine Briand, et 89 à diverses personnes) ; nombre de lettres ont été détruites par les destinataires. Son autobiographie la montre passant par les épreuves habituelles aux mystiques. Elle fait chaque jour deux ou trois heures d'oraison, pratique les exercices de la plus rigoureuse pénitence, connaît la maladie. A partir du moment où elle est chargée de l'entretien de la sacristie de Saint-Pallais (1839), l'église devient sa demeure ; la communion lui est permise deux, puis trois fois la semaine, enfin (1839) chaque jour ; à cette époque de rigorisme janséniste, ce cas est remarquable. Ses confesseurs ont reconnu en elle une âme pure, généreuse, qui cherche Dieu. Marie-Eustelle paraît avoir atteint une vie mystique profonde, avec extases, états élevés d'oraison, « blessure d'amour », et joui de visions intellectuelles ayant
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