— Antoine Arth, né le 12 septembre 1722, entra chez les capucins de la province d'Alsace en 1740 et y prit le nom d'Hartmann de Hochfelden. Après avoir été lecteur, il fut gardien du petit couvent de Strasbourg en 1772, puis de 1781 à 1783, et plusieurs fois provincial (1783/86, 1789/92). Lors de la Révolution, il refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé et fut contraint de s'exiler en Bade, avec la plus grande partie des capucins de Strasbourg. On ignore la date de sa mort.
On doit à Hartmann les ouvrages suivants : 1) Christliche Weltweisheit, oder Beweis von der Göttlichkeit der christlichen Religion… (4 vol., Kempten, 1784-1785) ; c'est une oeuvre apologétique contre l'esprit philosophique de l'époque, en forme de dialogue. — 2) Geistliche Wissenschaft sich in des Geistes Trübseligkeiten heilsamst zu trösten (Colmar, 1786), sur les tentations, les scrupules et la paix intérieure. — 3) Wissenschaft der Heiligen, das ist Betrachtungen von der Kindheit, der Offenbarung, dem Leiden und Tode unseres Herrn Jesu Christi (3 vol., Kempten, 1787-1789) : méditations sur la vie du Christ.
Hartmann publia encore une lettre circulaire destinée à rappeler à ses religieux la fidélité à leurs voeux, en dépit de l'abolition légale de ces derniers : Hirtenschrift eines Vorstehers an seine Ordensgenossen (Strasbourg, 1790 ; extraits dans Armel d'Étel, cité infra, p. 17-20).
Hurter, t. 5, col. 568. — Strassburger Diözesanblatt, t. 20, 1908, p. 501 ; t. 29, 1909, p. 184-186. — Analecta ordinis fratrum minorum capuccinorum, t. 17, 1901, p. 288 ; t. 38, 1922, p. 188. — Armel d'Étel, Les capucins d'Alsace pendant la Révolution, Strasbourg, 1923, voir table. — Archiv für Elsässische Kirchengeschichte, t. 1, 1926, p. 297, 323-325. — Lexicon capuccinum, Rome, 1951, col. 726-727. — DS, t. 1, col. 343 ; t. 5, col. 1399.
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