Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 6 - Colonne 768
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Titre de l'article : GRANCOLAS (JEAN), prêtre, † 1732.
Début de l'article :
— Né avant 1660, Jean Grancolas fut reçu docteur en Sorbonne en 1685 ; il exerça son ministère à Paris, comme chapelain du duc d'Orléans, frère de Louis XIV, puis après 1704 à la paroisse Saint-Benoît, jusqu'à sa mort survenue le 1er août 1732. Théologien et historien de la liturgie, sa profonde connaissance de l'antiquité chrétienne confère à ses ouvrages, malgré leurs défauts de composition, une valeur justement reconnue. Sur les vingt-trois titres qui semblent constituer son oeuvre imprimée (à Paris, de 1692 à 1752), douze concernent les sacrements, et plus spécialement les rites de l'eucharistie et de la pénitence. Il fait le plus souvent oeuvre d'érudition, par exemple dans Les anciennes liturgies (1697) et dans son Commentaire historique sur le bréviaire romain (1727 ; traduit en latin, Venise, 1734) qui comporte un projet de réforme du bréviaire ; mais il sait aussi fournir aux fidèles les éléments d'une piété inspirée des traditions liturgiques : Exercice de piété pour l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement (1713), Traité de la messe et de l'office divin (1713), Le bréviaire des laïques (1715). De même, ses conseils de théologie pastorale et morale, dans La science des confesseurs (1696), très développés dans la seconde édition (2 vol., 1700), s'appuient sur l'étude historique : L'ancienne discipline de l'Église sur la confession (1697). Moraliste austère et docteur vigilant, Grancolas s'était rapidement préoccupé des doctrines de Molinos ; pendant que se terminaient les conférences d'Issy (DS, t. 5, col. 157-158), et probablement pour soutenir l'intervention de l'archevêque François Harlay de Champvallon contre Madame Guyon (octobre 1694), il publiait Le quiétisme contraire à la doctrine des sacrements (1695, 2 vol. ; l'achevé d'imprimer est du 15 février 1695). Sans doute le titre, choisi de façon à être couvert par le privilège accordé à Grancolas pour « ses ouvrages sur les cérémonies et les sacrements », a-t-il égaré les historiens du quiétisme, qui généralement ne le mentionnent même pas ; en fait, le livre a un objet plus vaste, clairement indiqué par le « titre courant » des deux...

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