Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 7 - Colonne 89
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Titre de l'article : HAVER (JEAN), 17e-18e siècle.
Début de l'article :
— Seule, la préface de sa Theologia mystica (Paderborn, 1708), son unique ouvrage connu, nous renseigne un peu sur Johann Haver. Lorsqu'il l'écrit, il dit avoir soixante-trois ans ; ce qui reporte sa naissance vers 1645. Il est curé et doyen de Neuenkirchen, dans le comté de Rietberg (Westphalie). Devenu malade et infirme, il a mis à profit le temps pour lire et méditer les meilleurs auteurs spirituels : les Confessions d'Augustin, les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola, les oeuvres de Thérèse d'Avila et de Jean de la Croix, celles de François de Sales, de Boniface Maes, du cardinal Bona, de J.-B. Saint-Jure et la Theologia mystica de M. Sandaeus. En fait, bien d'autres autorités spirituelles apparaissent dans le corps de l'ouvrage. L'auteur enfin déclare s'être efforcé de présenter la doctrine traditionnelle dans un style simple et pieux, à la manière des évangiles et de l'Imitation : il est resté assez loin de ces modèles. On ignore quand il mourut, mais certainement après 1706, car les imprimi potest datés de cette année le présentent comme vivant. La Theologia mystica de J. Haver prend assez artificiellement la forme de 194 thèses, qui expliquent, plus qu'elles ne cherchent à prouver, un court énoncé ; ainsi par exemple : « Contemplatio supereminens est altior quam caliginosa. Tametsi in via non detur major, est tamen inferior quam illa in patria » (th. 160, p. 358). Ces explications sont généralement courtes (deux pages environ), claires et dans un ton plus méditatif que pédagogique ou intellectuel. Selon l'habitude fréquente à l'époque, un index (p. 41-55) répartit les thèses selon les dimanches et fêtes de l'année en vue de la prédication. Le plan de l'ouvrage, bien qu'il ne soit nulle part indiqué, se dégage pourtant assez bien de la suite des thèses. 1) Une introduction générale (th. 1-19) explique ce qu'est l'homme, la perfection, la vie spirituelle ; celle-ci passe par les trois étapes classiques qui recouvrent les trois voies. La vie mixte est présentée comme supérieure aux vies active ou contemplative. 2) Les thèses 20-63 développent la vie purgative : lutte contre le péché et les tentations des commençants, connaissance de soi,...

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