Auteur : Albert VANHOYE.
 
Tome 7 - Colonne 111
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Titre de l'article : HÉBREUX (ÉPITRE AUX).
Début de l'article :
— Seul écrit du nouveau Testament qui désigne le Christ du titre de prêtre, l'épître aux Hébreux occupe une place importante dans le développement de la foi et de la spiritualité chrétiennes. Elle y intègre, en effet, la tradition cultuelle de l'ancien Testament, non sans lui faire subir une mutation radicale. 1. Situation de l'épître. — 2. L'enseignement de l'épître : A. Sacerdoce du Christ ; B. Condition chrétienne ; C. Influence de l'épître.
1. SITUATION DE L'ÉPITRE
1° HISTOIRE DE LA TRADITION. — Son originalité littéraire a valu à l'épître aux Hébreux une histoire assez mouvementée. Dans les églises d'Orient, elle est reçue dès le début comme épître paulinienne, mais les témoignages les plus anciens marquent une différence entre elle et les autres lettres de l'apôtre. Conscient des différences de style, Clément d'Alexandrie la présente comme une traduction-adaptation faite par Luc d'une épître écrite par saint Paul en hébreu (cf Eusèbe, Histoire ecclésiastique VI, 14, 2, PG 20, 549b). Origène distingue plus nettement encore origine paulinienne et authenticité littéraire : selon lui, l'épître est l'oeuvre d'un disciple de Paul qui exprime dans son propre style la pensée de l'apôtre (ibidem, VI, 25, 11-13, 584c-585a). Il est vrai que, plus tard, bien des commentateurs orientaux négligèrent ce genre de précisions et s'en tinrent à l'affirmation d'origine paulinienne garantie par la tradition. La canonicité de l'épître est reconnue en Orient par le concile de Laodicée en 360 et attestée par saint Athanase dans son épître festale de 367. En Occident, la situation reste longtemps confuse. Connue dès la fin du 1er siècle, puisqu'elle est utilisée dans la lettre de Clément de Rome aux Corinthiens, l'épître aux Hébreux est attribuée à Barnabé par Tertullien et n'est pas mentionnée dans les plus anciennes listes de livres canoniques (canon de Muratori, 2e siècle ; de Mommsen, 3e s.). Saint Cyprien ne la cite jamais ; l'Ambrosiaster ne la commente pas....

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