— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.

1. Vie.

— Né à Melkwezer (Belgique) le 31 décembre 1877, Romain Heerinckx entra, après avoir fait ses humanités au collège de Lokeren, au couvent des frères mineurs à Tielt, où il commença son noviciat le 17 septembre 1894. Sa profession religieuse eut lieu le 18 septembre 1895. Le frère Jacques, comme il s'appelait en religion, poursuivit ses études philosophiques et théologiques à Rekem, Saint-Trond et Turnhout et reçut la prêtrise le 2 mars 1901. Sa vie d'apostolat fut presque entièrement consacrée à l'enseignement : professeur au collège de Lokeren (1901-1917 ; 1918-1919), puis à Malines (1919-1920), et de nouveau à Lokeren (1920-1921) comme professeur et recteur du collège. Pendant cette période, il commença ses publications par la traduction d'un opuscule de saint Léonard de Port-Maurice : Le trésor caché (Tongres, 1909 ; 2e éd., Overmeire, 1914). Outre d'autres publications destinées aux étudiants du collège, il éditait une petite biographie de la jeune irlandaise Nelly Organ (3 éd., Overmeire, 1913, et Gand, 1925). Après à peine une année de rectorat, Heerinckx fut appelé à Rome comme pénitencier apostolique à Saint-Jean de Latran (1921), puis fut nommé lecteur dans la section missionnaire du collège international Saint-Antoine ; il y enseigna la théologie ascétique et mystique à partir de 1924. Afin de se perfectionner dans cette matière, il fréquenta des cours à l'université grégorienne pendant les années 1925-1930. Bientôt il collabora aux revues Antonianum et Apostolicum et prépara son introduction à la théologie spirituelle, qui devait paraître en 1931 et qui fut très estimée. A côté de ses publications et de ses cours, il trouvait encore le temps de prêcher des retraites et d'enseigner au collège belge de Rome. Deux ans d'études passés au collège Saint-Bonaventure à Quaracchi interrompent sa vie de professeur, mais dès 1933, à l'érection officielle de l'Antonianum comme université de l'ordre, il y fut nommé professeur ; il travailla en même temps pour la revue Antonianum et continua à écrire, comme il le faisait depuis...

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