— On rencontre le nom de Hennyngus dans une liste de moines de l'abbaye cistercienne de Lehnin (Brandebourg), rédigée en 1435. Une collection de textes théologiques et ascétiques rassemblés au scriptorium de Lehnin entre les années 1439-1445 et 1461 nous a gardé un remarquable écrit de cet auteur sur l'eucharistie : Tractatus de corpore et sanguine Christi (Berlin, ms Theol. oct. 28, f. 197v-209v). Le texte est suivi d'extraits de saint Thomas, saint Albert le Grand et Innocent III sur le même mystère, mais rien ne permet d'affirmer que Hennyngus en est également le compilateur. Le traité, non seulement contient un exposé de la doctrine scolastique traditionnelle sur l'eucharistie (avec une insistance particulière sur l'identité du corps eucharistique et du corps glorieux du Christ, et sur la transsubstantiation), mais indique aussi les conséquences de la foi en ce mystère pour la vie spirituelle. Selon Hennyngus, une foi ardente et une grande piété envers l'eucharistie, jointes à la méditation de tous les mystères du Christ dont ce sacrement est le centre, conduisent à une connaissance intime de Dieu. Cet ouvrage, encore inédit, est composé de deux parties, consacrées à l'eucharistie comme sacrement et comme sacrifice.

G. Sello, Lehnin, Beiträge zur Geschichte von Kloster und Amt, Berlin, 1881. Dans le catalogue de la bibliothèque de Lehnin rédigé en 1514, publié par Sello, p. 225-242, l'ouvrage de Hennyngus n'est pas mentionné.

[...]