Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 7 - Colonne 178
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Titre de l'article : HENRI DE BAUME, franciscain, † 1439.
Début de l'article :
— Henri, né en Bourgogne vers 1367, entra chez les frères mineurs, vraisemblablement au couvent de Chambéry, qui relevait de la province franciscaine de Bourgogne. Il devint un prédicateur de renom. Or, en 1406, sainte Colette, qui vivait en recluse à Corbie, l'appela, par lettre, à l'aider dans son projet de réforme du second ordre de saint François ; cette démarche laisse entendre des contacts antérieurs entre la sainte et son futur collaborateur. « Homme de moult religieuse et sainte vie », Henri, en tournée de prédication à Bray-sur-Somme, se rendit auprès d'elle et l'accompagna à Nice où Benoît XIII (Pierre de Luna) leur donna audience, le 16 octobre 1406. Le pape, qui avait autorisé Colette, le 29 avril précédent, à fonder une communauté de clarisses de la première Règle dans le diocèse d'Amiens, de Paris ou de Noyon, la reçut à la profession dans l'ordre de sainte Claire, lui conféra le titre d'abbesse et pria Henri de l'assister dans son oeuvre réformatrice. Dès lors, l'activité de ce dernier se confond avec celle de la sainte. 179 Une vaine tentative de fonder une communauté de clarisses réformées en Picardie les contraignit à demander asile en Franche-Comté, au château d'Alard de Baume ou de la Roche, frère d'Henri (1407). Ultérieurement, la comtesse Blanche de Genève, nièce du défunt Clément VII, leur offrit la moitié de son château de Baume, en Savoie. Enfin, le 27 janvier 1408, Benoît XIII leur fit céder le monastère des clarisses urbanistes de Besançon, où sainte Colette s'établit, le 14 mars 1410, après confirmation par Alexandre V de la décision du dernier pape d'Avignon. De là on essaima bientôt à Auxonne (1412) et en d'autres villes, ce qui astreignit Henri à des voyages continuels. Les ministres généraux Antoine de Massa † 1435 et Guillaume de Casale † 1442 attribuèrent à Henri de Baume les pouvoirs de visiteur des moniales réformées et de vicaire général des religieux dits colétans, voués au service des colettines. A partir de 1429 vraisemblablement, la santé d'Henri est déficiente, et il est secondé dans ses fonctions d'homme d'affaires et de directeur spirituel par Pierre de Vaux. Henri mourut au monastère de Besançon, assisté par la sainte, le 23 février 1439, et fut inhumé dans la salle du chapitre. Lors de la fermeture de la maison,...

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