— Ce prédicateur, qu'on pense avoir été dominicain, a exercé son ministère dans les années 1315-1340. L'un des thèmes habituels de ses sermons est la naissance dans l'âme du Verbe éternel ; d'après lui, et en cela il est en opposition avec les autres mystiques rhénans de l'époque, cette naissance est perçue d'abord, non dans l'intelligence ou la volonté, mais dans la mémoire. La raison qu'il en donne est que ce qui est révélé dans l'âme produit des images qui s'enracinent dans la mémoire et qui, de là, passent au plan de l'intelligence qui réfléchit, puis à la volonté qui aime. Cette opinion sur le rôle primordial de la mémoire, qui, la première, perçoit la naissance du Verbe éternel dans l'âme, range Henri de Cologne parmi les mystiques dominicains influencés par l'anthropologie augustinienne. Ceci n'enlève rien à la certitude qu'il a été sous l'influence de maître Eckhart.

Un autre thème familier d'Henri de Cologne, qui revient sous des formes très variées, est celui des signes auxquels l'homme peut reconnaître s'il aime Dieu d'un amour surnaturel et non pas simplement d'un amour humain.

Manuscrits des sermons : Heidelberg, université, Cod. Pal. 113 et 114. — Vienne, université, mss 2845 et 3057. — Königsberg, université, ms 896.

J. Haupt, dans la coll. Sitzungsberichte der Akademie der Wissenschaften in Wien 76, 1874, p. 51 svv. — A. Spamer, Ueber Zersetzung und Vererbung in deutschen Mystikertexten, thèse, Giessen, 1910. — G. Lichenheim, Studien zum Heiligenleben des Hermann von Fritzlar, thèse, Halle, 1916. — W. Stammler, Verfasserlexikon, t. 2, Berlin, 1936, col. 259-260. — DS, t. 5, col. 1494.

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