Auteur : Adolar ZUMKELLER.
 
Tome 7 - Colonne 191
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Titre de l'article : HENRI DE FRIEMAR (FRIMARIA), l’ancien, appelé aussi Henri d’Allemagne, ermite de Saint-Augustin, vers 1245-1340.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie et personnalité.
— Né vers 1245 à Friemar près de Gotha, Henri est le fils d'un modeste paysan. Après ses années d'études à Bologne (avant 1264) et à Paris, il occupa longtemps la charge de provincial des augustins d'Allemagne (avant 1300). Vers 1300, il « lut » le livre des Sentences à Paris, où il fut nommé maître vers 1305. Comme régent des études au Studium generale de son ordre incorporé à l'université (peut-être de 1305 à 1312), il signa en 1308 la réponse de l'université à Philippe IV dans l'affaire des templiers et fut présent en 1311-1312 au concile de Vienne. De 1317 à sa mort, il résida sans interruption au couvent des augustins d'Erfurt, où il dirigea comme maître régent le Studium generale. Au chapitre général des augustins à Paris, en 1318, il fut désigné comme « examinator studentium promovendorum » de toutes les maisons d'études de l'ordre en Allemagne. Sa longue activité comme confesseur du comte Berthold von Henneberg (attestée de 1321 à 1339), sa nomination comme arbitre par l'archevêque de Mayence dans une querelle entre l'ordre teutonique et le conseil de ville de Mühlhausen-en-Thuringe (1324), ainsi que sa qualité de témoin dans une lettre de protection que le landgrave 192 Frédéric de Thuringe donna à la ville d'Erfurt en 1327 et dans une levée de l'interdit sur la ville (1337) font apparaître la considération dont jouissait Henri même en dehors de son ordre. Sa personnalité se dégage, vivante et forte, du portrait que son contemporain et confrère Jourdain de Quedlimbourg trace de lui (Liber Vitasfratrum, éd. R. Arbesmann et W. Hümpfner, New York, 1943, passim). Il montre chez Henri un religieux humble et détaché et un supérieur paternel. Il vante son empressement à aider ses confrères, en particulier les malades. Il parle de son zèle apostolique, de son extraordinaire éloquence et de son ardeur à l'étude, qui ne se refroidit pas avec l'âge. Il rapporte enfin la patience exemplaire avec laquelle il supporta les pénibles souffrances de ses dernières années. Il mourut en odeur de sainteté le 18 octobre...

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