Auteur : Gaetano RACITI.
 
Tome 7 - Colonne 211
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : HENRI DE HAUTCRÊT, cistercien et évêque, † 1232.
Début de l'article :
— Né vraisemblablement dans le troisième quart du douzième siècle, Henri reçut avant son entrée à Clairvaux une bonne formation littéraire et théologique. Dans les manuscrits de ses sermons, il est même appelé magister ; toutefois, il est difficile de préciser la vraie portée d'un tel titre. Moine de Clairvaux, il devait jouir d'une certaine renommée, puisqu'en 1189-1190 il fut choisi comme abbé par la communauté cistercienne de Hautcrêt, dans le canton de Vaud, au diocèse de Lausanne (Suisse). Innocent III, entre 1198 et 1201, le promut à l'évêché titulaire de Troie en Asie Mineure (Magna Troia). Pendant plus d'une trentaine d'années, son ministère se déploya surtout comme évêque auxiliaire de Liège et de Constance. On le rencontre encore ailleurs : ainsi dans le diocèse de Besançon. Henri mourut, hôte de l'abbaye cistercienne de Hautecombe en Savoie, le 26 février 1232. Son corps fut transporté à Clairvaux et enseveli dans l'église abbatiale au pied de l'autel de la Trinité. Henri est l'auteur du Pentacontamonadius : un recueil de cinquante et un sermons, qui s'étalent sur toute l'année liturgique. Après un prologue pétillant d'humour, il y a une série de trois sermons pour chacune des dix-sept fêtes qu'il retient. Dans un langage clair, mais soigné et un peu précieux, où abondent les distinctions et les subdivisions à la manière scolastique, Henri analyse avec finesse et pénétration les divers 212 aspects de la vie morale et spirituelle, tandis qu'il s'intéresse beaucoup moins à la méditation des mystères de la foi. Dans ces sermons, prononcés sans doute devant ses moines de Hautcrêt, Henri apparaît comme un représentant typique de la spiritualité cistercienne. Voici par exemple ce qu'il dit de la Règle de saint Benoît : « In ea siquidem nihil indiscretum, sed quicquid in ea est exaratum, totum est ad lineam, totum est secundum ducatum perpendiculi eructatum. In ea nihil tortum, nihil obliquum, nihil curvum, sed totum quod in ea est, iustitiae occupat rectitudo » (sermon 1 pour la saint Benoît). Sa description des qualités de l'abbé est bien « claravallienne » : « Sit sciens ad erudiendum, intelligens ad discernendum, cunctis affabile se praebeat, et fragilitatem suam semper...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.