Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 7 - Colonne 214
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Titre de l'article : HENRI DE LANCASTRE (HENRI PLANTAGENET, duc de Lancastre), † 1361.
Début de l'article :
— Henri Plantagenet, qui porta successivement les titres de Grosmont et de Derby avant de devenir le premier duc de Lancastre, naquit vers le début du 14e siècle (les historiens hésitent entre les dates extrêmes de 1299 et de 1310). A peu près du même âge que son cousin Édouard III, élevés ensemble, une solide amitié les unit jusqu'à la mort et Henri fut, dans les plus hautes charges, le plus solide appui de son roi. Sa vie intéresse surtout l'histoire intérieure de l'Angleterre et celle de la guerre de Cent ans ; nombreux sont les chroniqueurs qui, tel Froissart, nous relatent ses actions politiques, diplomatiques et surtout militaires. Quant à sa personne, ces mêmes chroniqueurs nous présentent Henri de Lancastre comme un parfait chevalier : brave, très riche, en partie du fait des énormes butins faits en France, très généreux envers l'Église, les pauvres et ses soldats, courtois et cultivé ; ses contemporains sont unanimes à admirer sa grandeur morale et nous rapportent nombre d'anecdotes sur sa sagesse, sa justice et sa piété. Rentré en Angleterre à la fin de 1360, il fut atteint de la peste noire et mourut le 23 mars 1361. Henri de Lancastre n'intéresserait pas l'histoire spirituelle s'il n'avait laissé un Livre des saintes médecines, que nous gardent deux manuscrits longtemps ignorés et que publia en 1940 E. J. Arnould. Les biographes le mentionnaient jusqu'alors sous le titre de Mercy, Grammercy, expression tirée du prologue du Livre. Écrit en français, l'ouvrage s'ouvre par un prologue adressé au « Très doux sire Jésus-Christ », médecin qui détient le secret de la guérison des sept plaies que font à l'homme les sept péchés capitaux. Suivent deux parties : la première décrit les plaies humaines, la seconde les médecines divines qui rendent au patient la santé et la vigueur spirituelles. Le Livre s'achève par un épilogue daté de 1354. A travers les nombreux recoupements et redites, qui tiennent en grande partie au plan adopté, l'auteur parle souvent et simplement de lui-même ; d'où un ton direct et personnel qui compense la lourdeur et l'artifice de l'exposé. L'un de ses procédés les plus fréquents est la comparaison allégorique : Henri passe sans cesse des...

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