Auteur : François VANDENBROUCKE.
 
Tome 7 - Colonne 215
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Titre de l'article : HENRI DE LANGENSTEIN, prêtre et professeur d’université, vers 1325-1397.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Biographie.
— Très probablement né en Hesse (d'où le nom qui lui a été souvent donné, Henricus de Hassia), d'une famille du nom de Heimbuch (d'où le patronyme fréquent, Heinrich Heimbuche), originaire de Langenstein ou peut-être porteur d'un titre de noblesse attaché à ce lieu, Henri reçoit sa première éducation dans une école abbatiale ou capitulaire. Sans devenir religieux, il accède au sacerdoce, vraisemblablement entre 1358 et 1367. On peut penser qu'il passe sa jeunesse dans sa patrie d'origine et qu'il ne quitte celle-ci qu'assez tard, pour entreprendre le voyage de Paris. La première attestation du séjour parisien est du 10 février 1363, date à laquelle il est reçu magister artium (H. Denifle et É. Chatelain, Auctarium chartularii universitatis parisiensis, t. 1, Paris, 1894, col. 279) ; ce qui permet de situer l'arrivée d'Henri à Paris vers 1358 ; il avait alors 33 ans. Il est élu procurator de la « nation anglaise » à l'université, le 24 août 1363, charge qu'il conserve jusqu'en octobre 1370. De 1371 à 1381, il est vice-chancelier de l'université. Entre-temps, en 1375, il devient licencié en théologie et, en février ou mars 1376, il commence son enseignement théologique par le commentaire des Sentences. Cet enseignement est de courte durée : en 1378, le grand schisme commence, et Henri, comme l'ensemble de la « nation anglaise », se fait le partisan d'Urbain VI contre le pape avignonnais Clément VII, de plus en plus en faveur à l'université. Henri est obligé de quitter Paris, au début de 1382, moins en raison d'ailleurs de ce fait qu'en raison de ses idées conciliaristes : il en était venu à voir dans le concile l'unique moyen de sortir du schisme et de réformer l'Église. Henri se réfugie d'abord chez son ami Jacques d'Eltville, abbé du monastère cistercien d'Eberbach. Mais ce séjour est de courte durée. Après une halte à Worms, on le retrouve à Vienne dès 1384, appelé par le duc Albert III. L'université de Vienne, fondée en 1365, bénéficie de l'apport des maîtres...

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