— St. Axters (OGE, t. 21, 1947, p. 225-256) a renouvelé la connaissance que nous avions de la biographie d'Henri de Louvain en se servant d'une vie de ce dernier intitulée Miracula fr. Henrici de Calstris (Bruxelles, Bibliothèque royale, mss II, 2313 ; 8913-8914) et en confrontant ces données à celles que rassembla H. Choquet, la seule source connue jusqu'alors (Sancti Belgii ordinis praedicatorum, Douai, 1618, p. 76-87). Né dans les premières années de la seconde moitié du 13e siècle, dans une famille noble et puissante de Louvain, Henri van den Calstre fit ses études philosophiques et théologiques à Cologne et à Paris après être entré dans l'ordre des prêcheurs, on ne sait en quelle année. Il revint ensuite dans sa province dominicaine de Teutonie. Il est cité par les anciennes chroniques comme prieur du couvent de Louvain en 1293 et comme lecteur au studium generale de Cologne en 1297 ; il y commente la Bible. On pense qu'il a quitté Cologne en 1302 et qu'il est mort environ six mois plus tard, certainement un 18 octobre. L'année de sa mort est donc 1302 ou 1303. Jusqu'ici on fixait ordinairement la mort d'Henri de Louvain aux alentours de 1340, sans preuve valable. Jusqu'à l'article d'Axters, les oeuvres d'Henri de Louvain étaient dispersées dans d'anciennes éditions ou restées manuscrites ; elles ont été regroupées et éditées (art. cité, p. 248-256). Elles comprennent : 1) une lettre de direction spirituelle, De sex quibusdam quae faciunt hominem immobiliter in divina unione persistere, qui a été largement répandue parmi les lettres de Jean Tauler. Des trois directives qui concernent la vie intérieure, la première consiste dans la pureté des pensées ; la seconde, à ne chercher que Dieu et à tendre vers lui ; la troisième est de préférer Dieu à tout, de sorte que plus rien ne vienne troubler la 222 paix du silence intérieur. C'est ce dernier point qui fournit le plus long développement de cette lettre. 2) Un sermon, dont Axters publie deux recensions manuscrites. La suprême sagesse consiste dans l'humilité et la pureté du coeur et conduit à l'union avec Dieu. Alors, par grâce, l'homme devient ce qu'est Dieu par nature. L'âme ne comprend jamais complètement en...

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