— Henri est né dans la première moitié du 15e siècle, probablement à Xanten en Rhénanie. En 1487, il était gardien du couvent franciscain de Malines ; après la mort du vicaire provincial des observants, Guillaume d'Amersfoort † 1487, il gouverna la province franciscaine de Cologne comme commissaire provincial jusqu'au chapitre suivant en 1488. Henri de Santen mourut à Malines en 1493 et fut enterré dans le choeur de l'église des franciscains. On connaît trois éditions de son traité Die collatien vanden eerwaerdigen vader broeder henricus van santen ; ces trois éditions non datées sont des environs de 1500 (Leyde, J. Severszon ; Anvers, H. Eckert van Homberch, deux éd.). Ce petit livre en langue flamande (137 p.) traite de la vie contemplative, et de la vie active qui y conduit. Pour arriver à la contemplation, il faut d'abord se former intérieurement en fuyant la vanité, en gardant sa langue et en pratiquant la prière quotidienne. Ensuite, il faut sortir de soi-même pour aider son prochain : consolation des affligés, assistance aux pauvres, instruction des illettrés. La doctrine d'Henri de Santen s'inspire de Gerson (De monte contemplationis) et de saint Bonaventure (Soliloquium), qu'il cite fréquemment et à qui il emprunte beaucoup d'exemples. Le traité semble être adressé à des gens simples et leur propose une manière sûre de s'unir à Dieu. Plusieurs manuscrits nous conservent un traité inédit sur le Saint-Sacrement (Bibl. royale de Bruxelles, ms 1268-69 = catalogue de Van den Gheyn, n. 2000, intitulé Sommeghe poenten van den heylighen weerdeghen sacramenten, et ms 2805-9 = Van den Gheyn, n. 2378, intitulé Noch een deel van den hoghen weerdighen ende edelen sacramenten). Des extraits des Collatien figurent dans les mss : Bibl. royale de La Haye, K 60 ; Oesterreichische Nationalbibliotek, series nova 12847 (jadis Fidei Commisbibliotek de Vienne, 7924). S. Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineurs en Belgique.., Anvers, 1885, p. 16. — W. De Vreese, De handschriften van Jan van Ruusbroec's Werken, Gand, 1902, p. 595-597. — Biographie nationale, t. 21, Bruxelles, 1911, col. 378. — Voir surtout M. Verjans,

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