Titre de l'article : HERBERT (GEORGE), prêtre anglican, 1593-1633.
Début de l'article :
— 1.
Vie et personnalité. — 2. Œuvres et doctrine.
— George Herbert, qui sera surnommé « le poète de l'anglicanisme », est né le 3 avril 1593 à Montgomery Castle dans l'une des plus grandes familles aristocratiques d'Angleterre. Ayant perdu son père à l'âge de trois ans, George fut élevé par sa mère, Lady Magdelen, femme remarquable par son intelligence, ses goûts littéraires et ses aspirations religieuses, avec ses neuf frères et soeurs ; il était le cinquième de la famille. Tandis que son aîné Edward, plus tard Lord Herbert de Cherbury, manifeste très tôt son attrait pour la vie mondaine et les lettres, George subit plus intensément l'influence de sa mère. Très doué, il réussit brillamment dans ses études classiques, d'abord à l'école de Westminster, puis au Trinity College de Cambridge à partir de 1607.
Sa carrière universitaire à Cambridge recouvre la première partie, la plus longue, de son existence d'homme. En 1616, déjà nommé Minor Fellow de son collège, il devient Master of Arts et Major Fellow. A partir de 1618, il y enseigne la rhétorique et accède en 1620 à la dignité de Public Orator de l'université ; cette dignité pouvait lui ouvrir une carrière en vue à la cour, où il avait beaucoup d'amis ; de telles ambitions mondaines vont de pair, chez le Herbert de cette époque, avec la conviction intime d'être destiné à la prêtrise (cf lettre
271 à John Danvers, second époux de sa mère, du 18 mars 1617, dans F. E. Hutchinson,
The Works of G. Herbert, p. 364-365). Public Orator jusqu'en 1627, Herbert lia deux amitiés remarquables qui interviennent dans son évolution intellectuelle et spirituelle, celle du chancelier philosophe Francis Bacon (1561-1626) et celle de l'évêque Lancelot Andrewes (1555-1626) en qui s'incarne la spiritualité anglicane sous sa forme la plus noble.
La pensée inductive, telle qu'elle a été mise au jour par Bacon, n'était pas sans analogie avec les méthodes nouvelles utilisées par les théologiens anglicans depuis l'époque élisabéthaine et par Andrewes en particulier. Partant de l'exégèse biblique plutôt que de principes abstraits, les sciences sacrées et, parmi elles, la théologie spirituelle, s'ouvraient à une sorte...
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