— Né probablement à Hérenthals vers 1480, Thomas entra chez les frères mineurs ; il devint un prédicateur renommé, et il fut gardien et lecteur de théologie au couvent d'Ypres. Il mourut le 29 décembre 1530 à Ypres.

Son ouvrage principal Den Speghel des kersten levens (Le miroir de la vie chrétienne) connut dix éditions (entre 1532 et 1569). C'est une exposition des dix articles de la foi et des sept sacrements, inspirée par sa préoccupation de garantir le peuple chrétien contre l'infiltration du luthéranisme dans les régions flamandes. Le Speghel fut édité après sa mort par son confrère François Tittelmans en 1532 et traduit en latin (Spéculum vitae christianae) par le franciscain Nicolas-Tacite Zegers, en 1549 à Anvers et en 1555 à Cologne.

En 1519, Thomas avait prêché à Saint-Martin d'Ypres en présence des autorités ecclésiastiques de Thérouanne. A cette occasion, il avertit ses auditeurs du danger de la doctrine de Luther et donna un exposé clair et substantiel de la doctrine traditionnelle (É. de Moreau, Histoire de l'Église en Belgique, t. 4, Bruxelles, 1949, p. 235). L'autorité ecclésiastique reconnut officiellement l'orthodoxie de la doctrine exposée. Il fut donc un des premiers qui dénonça publiquement l'erreur luthérienne, dès avant la condamnation officielle de la faculté théologique de Louvain, le 7 novembre 1519.

S. Dirks, Histoire… des Frères Mineurs en Belgique et dans les Pays-Bas, Anvers, 1885, p. 43-44. — J. Goyens, Thomas de Hérenthals, dans Biographie nationale, t. 25, 1930, Bruxelles, col. 34-36. — D. van Heel, De Minderbroeder Thomas van Herentals, dans Bijdragen voor de Geschiedenis van de Provincie der Minderbroeders in de Nederlanden, t. 7, 1951, p. 75-85. — DS, t. 5, col. 1386. — B. De Troeyer, Thomas Herentals, dans Franciscana, t. 18, 1963, p. 30-34 ; Herentals, Thomas, dans Nationaal Biografisch Woordenboek, t. 2, 1966, p. 322-324.

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