Auteur : Henri BARRÉ.
 
Tome 7 - Colonne 282
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Titre de l'article : HÉRIC (HEIRIC), moine d’Auxerre (841-après 883).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Spiritualité.
1. Vie.
— Les principales données biographiques sont fournies par Héric lui-même, notamment par les notes ajoutées à un calendrier d'Auxerre (Melk 412) et publiées en 1862 par Th. Sickel. Elles ont été diversement interprétées, et Riccardo Quadri s'est attaché récemment à faire une nécessaire mise au point. Héric (Heiricus, Hericus, Ericus) naquit en 841, peut-être à Auxerre, si locus id noster (PL 124, 1248a) est à entendre en ce sens, mais il s'agit sans doute du monastère de Saint-Germain, où la « piété » de ses parents le fit entrer vers l'âge de sept ans (1268a et 1206c). Tonsuré à Noël 850, il est sous-diacre le 22 septembre 859. Il suivait alors les leçons de deux maîtres éminents : Loup de Ferrières † 862 in humanis, et Haymon d'Auxerre in divinis (DS, t. 7, col. 91-97). Les Collectanea en sont, pour ainsi dire, la Reportatio. Puisqu'Héric a reçu l'enseignement de Loup de Ferrières, il faut qu'il ait quitté quelque temps son monastère. A cause de sa jeunesse, ce ne peut guère être qu'après son sous-diaconat, reçu à l'âge de dix-huit ans, mais, en tout cas, avant la mort du maître. C'est ensuite qu'il faudrait placer un séjour à Saint-Médard de Soissons, que semblent bien attester les notes consignées par Héric dans son calendrier et quelques allusions personnelles du De miraculis S. Germani (1237a et d). Suivant un auteur du 10e siècle (Gautbert de Fleury ?), le jeune moine aurait également été élève d'Élie, qui enseignait à Laon et était lui-même disciple de Jean Scot Érigène. Il est difficile de prendre cette information à la lettre, car Élie devint évêque d'Angoulême en 860 ou, au plus tard, en 862. Il est vrai, Laon n'étant pas éloigné de Soissons, des contacts étaient possibles avec les milieux irlandais de cette ville. Cependant, R. Quadri fait justement observer que l'abbé de Saint-Médard était alors l'intrigant Wulfad, auquel Jean Scot Érigène dédie son De divisione naturae. Ce serait donc plutôt auprès de lui qu'Héric...

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