Auteur : Janine ROUX.
 
Tome 7 - Colonne 291
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Titre de l'article : HERMANN (HERMANN COHEN, AUGUSTIN-MARIE DU SAINT-SACREMENT), dit le père Hermann, carme déchaussé, 1821-1871.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Apostolat et oeuvres.
1. Vie.
— Hermann Cohen est né à Hambourg le 10 novembre 1821, de parents juifs, descendants de l'ancienne tribu de Lévi. Il fit ses études avec son frère Albert dans le meilleur collège de la ville, dirigé par un protestant. Pianiste extraordinaire, il est l'élève de Listz à Paris. Dès 1834, celui-ci présente Puzzi, comme il l'appelle, à des personnalités politiques, littéraires et artistiques, notamment à Félicité de Lamennais et George Sand, dont les oeuvres, avec la passion du jeu, causèrent en lui un grand désordre, puis le dégoût. Il voyage et compose. Un premier choc de la grâce se produisit lorsqu'il est appelé à diriger un choeur dans l'église Sainte-Valère à Paris, en mai 1847. Il se fait instruire. Le 28 août, il est baptisé sous le nom d'Augustin-Marie par Théodore Ratisbonne dans la chapelle Notre-Dame de Sion, à Paris, et il racontera l'extase qu'il connut alors ; il communie le 8 septembre ; il est confirmé le 3 décembre. François de la Bouillerie, alors vicaire général, devient son directeur spirituel. Le désir du Carmel naît. Pendant deux ans, Hermann mène une vie de travail et de privations pour acquitter ses dettes. Le 19 juillet 1849, il est accueilli chez les carmes, à Agen, par Dominique de Saint-Joseph, restaurateur de l'ordre en France. Il part à Rome solliciter la dispense nécessaire pour être carme. Le 6 octobre, il reçoit l'habit au noviciat du Broussey (Gironde) sous le nom d'Augustin-Marie du Saint-Sacrement. Il fait profession le 7 octobre 1850 et il est ordonné prêtre en 1851. Il prêche beaucoup et avec un succès extraordinaire, et il s'emploie activement à la restauration de l'ordre en France. Il contribua à la fondation du couvent de Bagnères-de-Bigorre en 1856, avec Horace Vernet, surtout à l'établissement du saint désert de Tarasteix, près de Tarbes, en 1859 (cf DS, t. 3, col. 538, art. DÉSERTS CARMES), et au relèvement du couvent de Lyon. En 1862, il fonde un carmel à Londres, à la demande du cardinal Wiseman. Il est miraculeusement guéri à Lourdes en 1868 d'une grave maladie des yeux. Il se retire à Tarasteix en 1868-1870. Premier définiteur et maître des novices, il craint après la défaite de Sedan que sa...

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