Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 7 - Colonne 293
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Titre de l'article : HERMANN CONTRACT (appelé aussi HERMANN DE REICHENAU ; bienheureux), bénédictin, 1013-1054.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. Vie.
Né le 18 juillet 1013, fils du comte Wolferad II d'Altshausen, Hermann apparaît dès sa plus tendre enfance tellement perclus qu'il ne peut mouvoir qu'à grand peine ses membres et même sa bouche, d'où son surnom, contractus, « le contrefait ». A sept ans, ses parents le confient aux moines de Reichenau pour y recevoir sa formation intellectuelle et spirituelle. Il prit goût à la vie monastique, car à trente ans, malgré ses infirmités, il est reçu à la profession. Autant son corps était misérable, autant son esprit se révélait sagace. Par ses écrits comme par son enseignement aux jeunes moines, il rendit de nombreux services au monastère. Sa vie fut courte : il mourut le 27 juillet 1054. Son existence exemplaire lui valut bientôt un culte en divers monastères de Suisse et de Souabe, qui fut reconnu et approuvé par le Saint-Siège en 1863. Sa fête se célèbre le 25 septembre.
2. Écrits.
— Hermann apparaît comme une des principales personnalités scientifiques du haut moyen âge. On l'a appelé « la merveille de son temps ». Son oeuvre écrite est considérable en ampleur et en qualité. Elle n'a cependant pas bénéficié d'une large diffusion et elle est en partie perdue. Son chef-d'oeuvre est son Chronicon, chronique universelle, du Christ à la mort d'Hermann. Elle sera continuée par son disciple Berthold. Elle constitue l'apogée de l'historiographie médiévale. Hermann est aussi le compilateur d'un martyrologe historique (emprunts aux martyrologes de Notker le Bègue, d'Adon et de Raban Maur). 294 Par ses études d'astronomie et de mathématiques, il prend rang parmi les plus grands savants de son temps. C'est à lui qu'on doit les premières traductions latines des traités arabes sur l'astrolabe. Il a aussi consigné dans ses ouvrages des renseignements précieux pour l'histoire de la musique. Il a composé au moins un traité de musique théorique (De musica), où il offre une excellente explication du système tonal. L'historien de la spiritualité retiendra surtout son De octo vitiis principalibus ou

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