— Né vers 1245, Hermann entra chez les dominicains au couvent Saint-Paul de Minden ; il devint vicaire provincial en 1278, prieur de Strasbourg en 1284, provincial de Teutonie de 1286 à 1291 et enfin, en 1293-1294, de nouveau vicaire provincial. En tant que provincial de Teutonie, il rédigea une instruction au sujet des moniales dominicaines dont les frères prêcheurs avaient à assurer l'aumônerie et la direction ; cette instruction stipulait expressément que la Parole de Dieu devait être prêchée aux religieuses 298 par des « fratres docti », c'est-à-dire par des maîtres et des lecteurs en théologie. Hermann créa ainsi la base du développement de la vie spirituelle et mystique qui fut si florissante dans les couvents de dominicaines de l'Allemagne du sud. Cette lettre a été éditée dans les Römische Quartalschrift (t. 33, 1925, p. 161-164).

On doit encore à Hermann des lettres qui intéressent surtout l'histoire de son ordre (2 lettres, ibidem, p. 164-167 ; une série d'une vingtaine dans le recueil manuscrit édité par H. Finke, cité infra), un De interdicto et un De criminum inquisitionibus (éd. dans Archiv der deutschen Dominikaner, t. 3, Cologne, 1941, p. 41-46 et 47-63). Hermann mourut après le 2 octobre 1299.

Quétif-Échard, t. 1, Paris, 1719, col. 434. — H. Denifle, dans Archiv für Literatur- und Kirchengeschickte des Mittelalters, t. 2, Berlin, 1886, p. 649-655. — H. Finke, Ungedruckte Dominikanerbriefe des 13. Jahrhunderts, Paderborn, 1891, p. 22-43. — LTK, t. 5, 1960, col. 251. — DS, t. 3, col. 1101 ; t. 5, col. 1430.

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