Auteur : Paul AGAESSE.
Tome 6 - Colonne 787
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Début de l'article :
— On entend par gratuité la disposition généreuse de celui qui donne par pure bienveillance, sans qu'aucune nécessité l'y contraigne, sans qu'aucune obligation l'y incite, sans que s'impose à lui aucune exigence de la part de celui qui reçoit. Ainsi définie, la gratuité parfaite est le privilège de Dieu, puisque Dieu seul est amour absolu et originaire. Cependant, analogiquement et par participation, elle est aussi le fait de l'homme, dans la mesure où, se laissant saisir par l'amour de Dieu, il devient capable de lui rendre amour pour amour et d'aimer ses frères de façon désintéressée. — 1 .La gratuité en Dieu.— 2
.La gratuité de l'amour de l'homme.
Le mystère de la gratuité.
»(1
Jean4, 16). Un mot dans cette phrase doit retenir notre attention : c'est le mot « croire ». Non qu'une simple connaissance naturelle de Dieu ne permette d'affirmer que Dieu est bon. Mais si Dieu est amour, s'il se définit par là, cet amour est mystère comme Dieu lui-même et nous n'en pouvons pressentir la profondeur et même l'essence que par la révélation qu'il nous en fait.
transformer la notion d'amour.Si nous n'avons aujourd'hui aucune difficulté à admettre que l'amour tout à fait pur inclut la gratuité parfaite, il n'en allait pas de même pour les philosophes du paganisme. Ceux-là même qui ont pu s'élever à l'idée d'un Dieu unique, qui l'ont identifié au Bien, idéal de toute action et principe de toutes choses, ont dit que Dieu était digne d'être aimé, cherché, imité, mais n'ont pas osé dire que Dieu aime l'homme. Pourquoi ? C'est qu'ils ne concevaient pas qu'un Être parfait puisse s'incliner vers des...
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