— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. Vie.

— Hermann de Schildesche est l'un des plus remarquables spirituels et l'un des écrivains les plus féconds de l'Allemagne de son temps. Né un 8 septembre, vers 1290, à Schildesche (aujourd'hui Bielefeld-Schildesche), il entra chez les ermites de Saint-Augustin à Herford. Après ses études à Osnabrück et ailleurs, il travailla de longues années comme lecteur dans les couvents de son ordre : à Magdebourg (aux environs de 1320), à Erfurt (1324-1326), à Herford (1328-1329) et à Cologne. Vers 1330, il était sententiarius à Paris, où il obtint en 1333 ou 1334 le titre de maître. Provincial de Thuringe-Saxe (1337-1339), il prit part à l'ambassade qui, sur mandement de l'épiscopat allemand, tenta en vain de réconcilier l'empereur Louis de Bavière et le pape Benoît XII (été 1338). De 1340 jusqu'à sa mort, Hermann travailla à Wurtzbourg comme recteur du théologat du diocèse, premier pénitencier et vicaire général. Il mourut dans cette ville le 8 juillet 1357. Comme vicaire général, Hermann eut à instruire le procès du légiste Conrad Hager et celui d'un certain Hermann Kuchener. Hager avait publiquement déclaré, probablement sous l'influence des idées vaudoises, que les honoraires de messes et les fondations annuelles pour les défunts étaient simoniaques. Quant à Kuchener, il avait mis en doute des aspects de la morale et du dogme chrétiens selon les idées panthéistes des béghards. Dans un document (manuscrit aujourd'hui perdu), Hermann combattit aussi les flagellants (cf DS, t. 5, col. 397-399), qui avaient envahi pendant l'été 1349 la région du Main. Hermann a été célébré par son contemporain, l'augustin Jourdain de Quedlimbourg, pour son zèle en faveur de la discipline religieuse et pour son sens de la justice. De ses écrits ressortent surtout une grande 303 vénération pour l'Eucharistie, la dévotion mariale et sa piété personnelle. L'ensemble de ses écrits, importants par le nombre et la doctrine, montrent sa grande puissance de travail, sa vaste culture et son ouverture à toutes les questions ecclésiales et spirituelles alors débattues.

2. Œuvres.

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