— Né à Burgos vers 1551, Francisco de Herrera alla étudier à Salamanque, où il entra dans l'ordre franciscain (province de Santiago). Il enseigna la philosophie pendant les années 1576-1579 et il occupa ensuite des chaires de théologie pendant vingt-deux ans. On ne sait pas exactement où il commença son enseignement théologique, mais il est sûr qu'il enseigna à Salamanque de 1583 à 1600. En même temps, selon la coutume de l'époque, il prêchait. Définiteur provincial de 1591 à 1594 et de 1598 à 1601, il fut nommé gardien du couvent de Toro, de la fin de son enseignement théologique jusqu'en 1604. Élu procureur général de l'ordre auprès de la curie romaine au début de juin 1605, confirmé en cette charge l'année suivante par le chapitre général de Tolède (13 mai 1606), il fut ensuite secrétaire général de l'ordre à partir du 7 juin 1608. Il semble qu'il mourut à Plaisance vers 1609. Francisco de Herrera, — qu'il ne faut pas confondre avec un homonyme, grand prédicateur mort en 1608 —, fut l'un des meilleurs théologiens scotistes dans l'Espagne de son temps. Clément VIII et Paul V le consultèrent sur les problèmes de la question De auxiliis. L'ensemble de son oeuvre est d'ordre théologique : 1) Disputationes theologicae et commentaria in I librum Sententiarum Scoti (Salamanque, 1589), … In II librum Sententiarum Scoti (2 vol., Salamanque, 1595, 1600) ; — Manuale theologicum (Rome, 1607, 1610, 1619 ; Barcelone, 1611 ; Paris, 1616 ; Lyon, 1642 ; Venise, 1644), qui est un résumé des Disputationes. L'ouvrage qui intéresse la spiritualité est son Instrucción christiana y consideraciones para todas las ferias y domingos de quaresma (Médina del Campo, 1604) : en langue espagnole, Herrera met à la portée du public cultivé et sous forme de prédications la substance des traités théologiques sur Dieu et ses attributs, sur la création (Adam, ses dons, sa chute et ses conséquences), sur la grâce, — la meilleure partie de l'oeuvre —, par laquelle Dieu répare ce que l'homme a détruit. Les fins dernières terminent cet ouvrage. Herrera a aussi composé une Expositio in regulam Minorum, qui ne nous est pas...

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