Auteur : Pierre ADNÈS.
Tome 7 - Colonne 381
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Titre de l'article : HÉSYCHASME.
Début de l'article :
— Quand on parle aujourd'hui d'hésychasme, on pense généralement à une certaine méthode de prière, basée sur l'invocation indéfiniment répétée du nom de Jésus, dont la forme a été codifiée dans les milieux monastiques du Mont Athos, aux 13
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esiècles, où elle a revêtu parfois l'aspect d'une véritable technique psycho-somatique d'oraison. On pense aussi à la synthèse philosophico-théologique élaborée par Grégoire Palamas à l'occasion des controverses religieuses et des remous politiques que l'usage de cette méthode souleva dans la Byzance des Paléologues. Mais on oublie souvent ou on ignore que l'hésychasme,
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Viesdes Pères du désert, qu'il est recommandé par de nombreux auteurs spirituels de l'époque patristique, et qu'il a atteint sa description la plus complète dans l'école dite
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esiècles, avec Jean Climaque et Hésychius de Batos. Or, ce système de spiritualité constitue un phénomène historique trop complexe pour qu'on puisse le réduire aux dimensions de la seule pratique de
la prière à Jésus, laquelle, à son tour, même sous la forme très méthodique qu'elle a reçue chez les moines athonites, n'est pas de soi nécessairement liée à la synthèse doctrinale de Palamas. Ces trois réalités, auxquelles il est convenu d'appliquer le nom d'hésychasme, ne sont sans doute pas dépourvues de traits communs, qui manifestent une certaine continuité que l'on ne songe pas ici à nier. Néanmoins, il importe de bien les distinguer, car elles n'ont pas, du point de vue de l'histoire de la spiritualité, une égale importance. Et peut-être serait-il plus exact d'appeler les deux dernières
néo-hésychasmepour marquer qu'il s'agit de quelque chose d'assez nouveau, qui est le résultat d'une évolution sur la valeur de laquelle les avis restent partagés. En fait, l'objet...
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