— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Influence.

1. Vie.

— Toutes les tentatives pour identifier l'auteur des Centuries sur la sobriété et la vertu ont, jusqu'à présent, abouti à un échec. Si l'on sait qu'il est postérieur à Jean Climaque et à Maxime le confesseur puisqu'il les exploite, on n'a pas réussi à rencontrer une mention de son nom ou une citation de son oeuvre avant le florilège du hiéromoine Marc, composé pour la princesse Eulogie, soeur de Michel Paléologue, entre 1259 et 1267 (cf M. Richard, FLORILÈGES SPIRITUELS GRECS, DS, t. 5, col. 506-507), et le plus ancien manuscrit daté des Centuries, le Mosquensis 416 [405/CCCLXXVIII], remonte à 1289. Deux témoignages auxquels on se réfère parfois pour situer Hésychius aux 7e-8e siècles ne peuvent cependant pas être retenus : celui de Théodore Studite dans son Testament (PG 99, 1816b) se présente comme une allusion trop vague pour être utile, et celui de Photius de Constantinople (Bibliotheca, Codex 198, PG 103, 665c) concerne en fait un groupe de « sentences » (γνῶμαι) transmises souvent sous le nom d'Hésychius (cf Nil d'Ancyre, PG 79, 1252b, série Φόϐον ἔχε Θεοῦ, et 1240c, série Ὁδὸς εἰς ἀρετήν). Il ne nous reste donc qu'à accepter, sans avoir les moyens de la vérifier, l'indication donnée par une partie de la tradition manuscrite : Hésychius a été higoumène du monastère de Notre-Dame du Buisson au Sinaï.

2. Œuvres.

— Le De temperantia et virtute (Пερὶ νήψεως ϰαὶ ἀρτεῆς) existe en deux recensions : l'une, la seule éditée, sous la forme traditionnelle de deux « centuries » (= recension longue), l'autre en vingt-quatre chapitres alphabétiques agglomérant chacun, selon un ordre différent, plusieurs chapitres de la recension longue, mais ne recouvrant environ qu'une moitié de l'oeuvre (= recension courte). L'édition princeps des Centuries a été publiée à Paris en 1563, Tῶν ἁγίων πατέρων...

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