— Né d'une famille noble à Miske (Hongrie) le 24 mars 1656, Gabriel Hevenesi entra dans la compagnie de Jésus le 23 octobre 1671. Durant sa formation il fut déjà directeur de la congrégation mariale de Gÿoer. Il fut ensuite, de 1684 à 1692, professeur de philosophie, de controverse et de cas de conscience à Vienne et à Gratz. Le reste de sa vie, il fut dans les charges de gouvernement : recteur et maître des novices à Leoben (1692-1703), recteur du collège de Vienne (1703-1707) et de Pazmany (1707-1710), puis de nouveau à Vienne (1710-1711), provincial d'Autriche (1711-1714), enfin supérieur de la maison professe de Vienne du 5 août 1714 jusqu'à sa mort, le 11 mars 1715. Hevenesi fut remarquablement doué dans beaucoup de domaines, comme l'administration, l'apostolat, le culte liturgique ; il construisit, rénova et embellit divers collèges et églises ; il fit venir de Rome le célèbre frère Pozo pour décorer l'église de la maison professe de Vienne. Dans ses multiples activités, il trouva le temps d'écrire : comme le dit sa notice nécrologique (Archives romaines de la compagnie, Austr. 432 172, f. 105), il fut un écrivain si fécond qu'il semble n'avoir rien fait d'autre que d'écrire. Il a laissé inédits quelque cent-quarante tomes sur l'histoire ecclésiastique de Hongrie, qui sont conservés à la bibliothèque de l'université de Budapest. Sommervogel mentionne trente-quatre ouvrages imprimés d'Hevenesi. Quelques-uns, des exercices poétiques, n'ont en fait été réalisés que sous sa direction (n. 12-14) ; d'autres sont des écrits philosophiques datant de son professorat. Tout le reste regarde le domaine de l'ascèse et de la dévotion ; ce sont généralement des écrits de circonstance, en ce sens qu'Hevenesi les publiait à l'occasion de centenaires ou de fêtes. Le plus souvent, il exalte le culte et l'imitation des saints pour mener ses lecteurs à l'Eucharistie. Cette intention apparaît clairement dans son Calendarium eucharisticum sive perpetuus sanctissimae Eucharistiae cultus per quotidiana sanctorum exempla et monita propositus, Vienne, 1708. Dans le même sens, partout où il vécut, il installa des statues de saints, instaura des neuvaines, bâtit des chapelles en l'honneur des saints. Ceux-ci sont pour lui, comme pour...

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