Auteur : Manuel de CASTRO.
Tome 7 - Colonne 433
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : HEVIA (EVIA, EICIA, FRANÇOIS DE) frère mineur, 16e siècle.
Début de l'article :
— Malgré les désaccords des bibliographes, qui voient tantôt un seul, tantôt deux personnages sous ces noms, il semble qu'on puisse aujourd'hui opter pour la première position.
Nous savons d'ailleurs fort peu de choses de ce Francisco de Hevia. En dépit de l'opinion de C. Suarez qui le fait naître à Siero (art. cité infra), nous préférons le faire naître à Hevia (province des Asturies) : il est fréquent à cette époque que les religieux prennent pour appellation le lieu de leur naissance. Il est sûr qu'il appartint à la province franciscaine de Santiago et qu'il reçut le titre de prédicateur. On ignore toute date de sa vie et celle de sa mort ; il ne nous est pratiquement connu que par ses livres. Ceux-ci sont devenus rares, c'est probablement pourquoi les études sur la spiritualité espagnole de cette époque laissent régulièrement Francisco de Hevia dans l'obscurité. On peut actuellement établir ainsi la liste de ses oeuvres : 1)
Libro llamado thesoro de ángeles(Astorga, 1547) ; l'unique exemplaire connu est conservé au British Museum. — 2)
Espejo del alma(Valladolid, 1550). L'ouvrage, divisé en quatre traités, est écrit dans un style plein d'onction et assez simple pour être accessible à l'ensemble du public de l'époque. Au chapitre 10 du second traité (f. 81), Hevia déclare que son
Thesoro de ángelesest déjà imprimé. Le premier traité étudie l'âme en elle-même (création
ex nihilo, son excellence, ses puissances, son immortalité, ce qui la différencie des anges). Le second étudie l'âme en relation avec le corps qu'elle informe. Malgré le péché originel et ses conséquences, l'âme peut retrouver son ancienne domination sur le corps et sur tout le reste de la création ; Hevia en donne pour preuve qu'en son temps beaucoup d'âmes saintes jouissent du don d'extase. Il prend soin de rappeler et d'établir que ni le Christ, ni sa Mère n'ont été sujets du péché originel (ch. 11, f. 118-121).
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
3 pages.