— Étienne Boulé, né à Barenton (Manche) le 28 février 1864, prêtre en 1887, entra chez les capucins de la province de Paris le 2 août 1891. Il enseigna différentes disciplines ecclésiastiques de 1892 à 1899, prit part ensuite à la défense religieuse (Œuvre des tracts populaires, revue mensuelle l'Action franciscaine, 1904-1915, oeuvres sociales diverses), devint directeur des Études franciscaines, ce qui lui donna occasion de publier quelques travaux sur l'histoire de l'ordre et des biographies de capucins, et enfin s'adonna avec des fortunes diverses aux études orientales, surtout linguistiques. Il est mort à Paris, le 24 février 1946. Son oeuvre publiée comprend trente-huit titres, parmi lesquels certains concernent la spiritualité. 465 — 1° Le mystère de S. François (3 vol., Paris, 1911-1912 et 1916) ; sous la forme d'un drame religieux (jeunesse du saint, l'Évangile retrouvé, les triomphes de l'amour), l'auteur présente un curieux mélange de mystique et d'idéal social. — 2° Le P. Ludovic de Besse (2 vol., Paris, 1913 et 1935) ; l'auteur étudie (t. 1, ch. 5 et 11) la spiritualité de Ludovic, un des restaurateurs de la mystique au 19e siècle. — 3° La dévotion au Sacré-Coeur, ce qu'elle est et comment les saints la pratiquèrent. Doctrine, iconographie, histoire (Paris, 1914). C'est l'un des principaux ouvrages d'ensemble sur le sujet. L'auteur relie d'abord la dévotion au Sacré-Coeur à l'amour trinitaire dont le Coeur du Christ est le siège et le symbole. « L'objet formel de la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus est le mystère de l'amour divin, se révélant et se communiquant au monde par le Verbe… crucifié sur le calvaire » (p. 41 ; aussi p. 52). Vient ensuite l'histoire du culte, en commençant par le culte du crucifié et du crucifix, des plaies, notamment celle du côté. L'influence de saint François, le premier stigmatisé, et de saint Antoine de Padoue (qui ne furent nullement ignorés de sainte Marguerite-Marie) est mise en valeur, et belle la part de l'ordre franciscain, sans minimiser les autres. L'iconographie est riche et suggestive. Sur ses travaux d'orientalisme, voir : Études franciscaines, t. 36, 1924,...

[...]