Auteur : Peter von Moos.
 
Tome 7 - Colonne 502
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : HILDEBERT DE LAVARDIN, évêque, 1056-1133.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né en 1056, à Lavardin, près de Montoire, de parents pauvres et non libres, Hildebert dut son ascension uniquement à sa culture et à sa personnalité. Au Mans il devint archidiacre, puis dirigea l'école de la cathédrale. Bien avant son élection épiscopale (en 1085), son renom d'egregius versificator s'était répandu (la plupart de ses poésies sont probablement oeuvres de jeunesse). Dans la suite, ses goûts littéraires ne l'empêcheront pas de se vouer entièrement à ses devoirs d'évêque. Le plus souvent même il mit sa plume au service de la réforme de l'Église. Il lutta contre la chasse aux prébendes, la simonie et les mariages consanguins, non seulement par des sermons, des statuts canoniques et des lettres, mais aussi par des vers de circonstance. Ainsi il gagna la confiance d'un Yves de Chartres ou d'un saint Bernard et maintint des liens étroits avec la curie romaine. Mais il s'attira en même temps l'hostilité de plusieurs princes séculiers en défendant les intérêts de son diocèse ou la liberté des élections : Guillaume le Roux l'exila en Angleterre, un petit seigneur féodal l'emprisonna, Louis le Gros confisqua une partie de ses biens. Lorsque, en 1125, Hildebert est élu archevêque de Tours, nous pouvons en conclure que l'Église avait besoin de l'activité diplomatique d'un prélat aussi courageux, humain et naturellement porté à la conciliation. Il fut aussi un bâtisseur splendide : au Mans et à Tours il fit transformer les cathédrales et bâtir des maisons capitulaires et des palais somptueux. Non sans raison, un prédicateur de la pauvreté, Henri, dit de Lausanne, sut à l'occasion exciter les passions anticléricales de la foule du Mans contre le luxe du chapitre (1116 ; cf DS, t. 7, col. 220).
2. Œuvres et spiritualité.
— S'il n'avait rien écrit, Hildebert serait oublié malgré le grand prestige dont il jouissait à sa mort (en 1133) dans les milieux aristocratiques et ecclésiastiques. Pour la postérité, sa physionomie d'écrivain fit toute sa réputation ; aussi l'a-t-on souvent appelé le poète le plus achevé du moyen âge. Plusieurs de ses poèmes ont passé pour l'oeuvre...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 6 pages.