— Né à Florence, le 14 octobre 1565, Hippolyte Galantini, profondément pieux, fréquentait assidûment les leçons d'instruction religieuse et les prédications et, dès l'enfance, se mit à instruire ses camarades des vérités de la religion et à les attirer aux sacrements. Quand Alexandre de Médicis, archevêque de Florence (plus tard Léon XI † 1605), réorganisa l'enseignement religieux dans le diocèse, Hippolyte, alors âgé de douze ans, fut désigné comme catéchiste à l'église S. Lucia sul Prato. Il sollicita ultérieurement son admission chez les capucins, mais ceux-ci ne purent acquiescer à son désir en raison de sa santé. Hippolyte continua de travailler avec son père, fabricant de drap. A dix-sept ans il devint président (guardiano) de la confrérie de S. Lucia qu'il réorganisa et réforma. Survinrent des difficultés avec les collègues qui le contraignirent à démissionner. D'autres confréries l'élurent successivement à la présidence : celles de S. Domenico in Palazzuolo, de S. Lorenzino, de S. Margherita, de S. Sebastiano dei Bini. Enfin la générosité des florentins lui permit de se construire, près du couvent franciscain d'Ognissanti, en 1602, un oratoire particulier dont il fit le siège de sa nouvelle confrérie dite « congregazione di S. Francesco della dottrina cristiana », ou plus familièrement dei Vanchetoni, chargée tout spécialement de l'instruction religieuse des enfants. Hippolyte lui donna des statuts et imposa à ses membres la Règle du tiers ordre de saint François. Il fonda d'autres oratoires similaires en Toscane : à Volterra, Pistoie, Signa, et jusqu'en Ombrie (Pérouse) et en Romagne (Modène). Épuisé par les privations et les pénitences et miné par ses infirmités, il mourut à Florence, le 20 mars 1619, vénéré de toute la population. Son tombeau devint vite lieu de pèlerinage. Benoît XIV proclama l'héroïcité de ses vertus, le 13 décembre 1756. Léon XII le béatifia, le 12 juin 1825. Sa fête se célèbre le 20 mars. Considéré comme un champion de l'apostolat des laïques (Léon XI l'appelait l'apostolo di Firenze), Hippolyte Galantini n'eut pas d'instruction spéciale, mais acquit grâce à une lecture assidue une vaste connaissance théologique dont il alimenta ses nombreux sermons et ses...

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