Auteur : Alvaro HUERGA.
 
Tome 7 - Colonne 572
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Titre de l'article : HIPPOLYTE DE JÉSUS (ou Isabelle de ROCABERTI), dominicaine, 1551-1624.
Début de l'article :
— Isabelle de Rocaberti naquit le 22 janvier 1551 à Peralada (province de Gérone, Espagne) ; elle était la fille du vicomte de Rocaberti, Francisco Dalmau. Entrée le 30 septembre 1562 au couvent des dominicaines de Nuestra Señora de los Angeles (Barcelone), elle prit le nom d'Hippolyte de Jésus et fit sa profession le 26 juin 1567 ; elle fut assez rapidement nommée maîtresse des novices, charge qu'elle assuma longtemps avec grand succès. A une date imprécise, elle fut envoyée, avec la même charge, au monastère de la Magdalena (Barcelone) des religieuses augustines, qui avait besoin d'être réformé ; elle y demeura cinq ans. Rentrée dans son couvent, elle s'y distingua par ses vertus, ses charismes et ses écrits. Lors de sa mort, le 6 août 1624, sa renommée fit accourir un grand concours de peuple ; son confesseur, le jésuite Santiago Puig, prêcha lors de son enterrement (Summarium, p. 31 et 33). Sa disparition ne diminua pas le renom de sa sainteté ; un procès informatif sur ses vertus s'ouvrit à Barcelone le 28 juin 1674. Sa cause de béatification figure encore à l'Index ac status causarum beatificationis… (Vatican, 1962, p. 123), mais le procès est arrêté pour les raisons que nous allons évoquer. Hippolyte de Jésus fut un écrivain très fécond. Les religieuses qui la connurent affirment dans le procès qu'elle dormait peu et qu'une petite table près de son lit lui permettait d'écrire la nuit (Summarium, p. 24). Ceci explique peut-être qu'elle ait laissé deux douzaines de gros volumes écrits de sa main (p. 29) sur des thèmes spirituels ; c'est en grande partie la matière de ce qu'elle enseignait en catalan (p. 5) à ses novices. Elle n'avait pas reçu une formation sérieuse, mais, à la surprise des religieuses, elle dominait le latin et avait un grand sens doctrinal. Ses nombreux écrits n'en seraient pas moins demeurés inédits, si un éminent personnage ne s'y était intéressé : son neveu, Juan Tomas de Rocaberti † 1699, maître général des dominicains et, à partir de 1677, archevêque de Valence. Il fut l'éditeur des vingt-deux volumes in-folio de la Bibliotheca maxima pontificia (Rome, 1695-1699). Durant son épiscopat à Valence, il s'occupa de promouvoir la cause de béatification de sa tante et...

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