Auteur : Jean-Baptiste VALVEKENS.
 
Tome 7 - Colonne 574
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Titre de l'article : HIRNHAIM (JÉROME), prémontré, 1637-1679.
Début de l'article :
— Né en 1637 à Troppau, en Silésie, Jérôme Hirnhaim entra chez les prémontrés de l'abbaye de Strahow, où il fit profession en 1659. Docteur en théologie, en droit civil et en droit canonique, il fut nommé professeur de sciences ecclésiastiques au collège norbertin de Prague. Ennemi des expositions abstraites et spéculatives, il voulut une philosophie et une théologie plus concrètes et vivantes. Son anti-intellectualisme le fit pencher vers un certain scepticisme, voire le fidéisme. Les difficultés de l'époque (guerre de Trente ans, etc) le rendirent moins apte à estimer objectivement la culture vraiment humaine. On le nomma le « Pascal de la Bohême ». Il fut un des premiers professeurs de droit canon, devenu une discipline spéciale. Prélat de son abbaye en 1670, Hirnhaim s'acquitta de ses fonctions avec zèle ; il fut un promoteur de la discipline conventuelle et de l'esprit religieux. Il voulut pour l'abbaye une bibliothèque importante ; il prôna le culte de saint Norbert, dont les reliques étaient à Strahow depuis 1628. Hirnhaim mourut le 27 août 1679. Trois de ses ouvrages furent édités. 1. De Typho generis humani, sive scientiarum humanarum, inani ac ventoso tumore, difficultate, labilitate, falsitate, jactantia, praesumptione, incommodis et periculis, Prague, 1676, in-4°, 448 p. Hirnhaim se plaît à souligner les défauts de toute science humaine, en particulier de la philosophie. Il stigmatise la jactance de trop de philosophes. Ce livre, déféré à l'index, fut condamné le 14 avril 1682, « propterea quod omnia philosophiae fundamenta convellere adnitens, in scepticismum propendere videatur ». 2. S. Norberti… canonicorum praemonstratensium fundatoris ac patriarchae sermo, Prague, 1676, in-folio, 775 p. Depuis le moyen âge, les prémontrés aiment à parler d'un sermon attribué à leur fondateur. Prenant ce texte comme base, Hirnhaim expose ses idées sur la vie religieuse dans l'ordre. Il cite abondamment l'Écriture, de nombreux textes patristiques, qu'il commente : saint Augustin et saint Bernard ont la 575 meilleure part. L'ouvrage constitue un véritable traité de la vie religieuse. S'il insiste sur les vices et si les exposés sont parfois un peu sombres, le but n'en est pas moins positif. Le religieux doit combattre ses défauts pour...

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