— Georges, né en Chypre en 1241, quitta sa patrie occupée par les Francs pour se livrer en liberté aux études grecques, et il acheva sa formation à l'école de Georges Acropolite. D'abord partisan du patriarche Jean Beccos † 1293, il se rangea ensuite parmi ses adversaires et devint patriarche en 1283. Son règne fut troublé par les agitations consécutives au schisme arsénite et par les discussions soulevées à l'occasion du tome qu'il promulgua en 1285 ; l'opposition des métropolites le contraignit à démissionner en 1289 ; il mourut l'année suivante. Outre son oeuvre polémique et ses lettres, il a laissé un certain nombre de compositions hagiographiques d'une facture très étudiée, mais d'un intérêt plus formel que spirituel. Migne publie, en grec et sans traduction latine, une Expositio fidei contra Beccos (PG 142, 233-246), une Confessio (247-252), une Apologia (251-270), un De processione Spiritus Sancti (269-300) ; en grec et en latin, l'Éloge de Michel et d'Andronic Paléologue (345-386, 387-418), une Chrie de Socrate (417-422), l'Éloge de la mer (433-444), et des Proverbes (445-470). Pour les oeuvres hagiographiques (Éloges de Denys l'aréopagite, d'Euthyme de Madaure, de saint Georges (PG 142, 299-346), de saint Jean-Baptiste, du moine Lazare, de sainte Marine), voir BHG (3e éd.), n. 557, 654, 683, 848t, 980, 1169. Correspondance. La 1e édition est celle de S. Eustratiadès, Alexandrie, 1910, qui comprend 197 lettres. Consulter l'important travail de W. Lameere, La tradition manuscrite de la correspondance de Grégoire de Chypre (Bruxelles-Paris, 1937) ; l'auteur joint à son étude un index chronologique des 242 lettres connues et l'édition critique, avec la traduction française, de l'Autobiographie de Grégoire (p. 176-191). L. Allatius, Diatriba de Georgiis, dans J. A. Fabricius, Bibliotheca graeca, t. 12, Hambourg, 1809, p. 14-16. — J. Fr. de Rubeis, Georgii seu Gregorii Cyprii vita… Accedunt dissertationes duae historicae et dogmaticae.., Venise, 1753. — PG 142, 9-228, reproduit les textes...

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