— Giulio Carlo Guidetti, né en 1639 à Alassio (Savone), entra chez les carmes déchaussés de la province lombarde ; il fit profession à Milan, en 1656, sous le nom d'Onorio dell'Assunta. Il remplit successivement les charges de provincial, à plusieurs reprises de définiteur général, puis de supérieur général de l'ordre (1689) ; il fut aussi consulteur des congrégations des Rites et de l'Index, et visiteur. Il mourut à Rome le 15 janvier 1716, après avoir publié des ouvrages de piété, nourris de spiritualité biblique. 1° Le premier de ses ouvrages, L'anima divota verso l'Eterno Verbo Bambino Giesù (Milan, 1678), contient des « contemplations des amabilités et des souveraines prérogatives » de l'Enfant Jésus, pour les chrétiens « qui se préparent à la naissance de l'Enfant, à l'adorer dans la crèche, à lui offrir des présents avec les mages et à vénérer amoureusement le très saint Nom de Jésus ». 2° Le novene per apparecchio dell'anima divota alle principali feste di Nostro Signore, di nostra Signora e di altri santi (Bergame, 1683 ; 2e éd., Parme, 1702) présentent des textes de l'Écriture et des Pères, rédigés 730 dans le style prolixe et imagé de l'époque, où le sens accommodatice est privilégié. Ce sont les mêmes défauts que l'on retrouve dans les autres oeuvres, précieuses à tant de titres, qui expriment d'ailleurs une doctrine traditionnelle et commune. 3° La sublime contemplazione e sicura pace in Christo Giesù Crocefisso (Rome, 1700) ; ce sont des méditations et des élévations, vigoureuses et ardentes, sur la Passion, qui en montrent la place dans les diverses situations de la vie spirituelle. 4° Le divote meditazioni della institutione dell'Eucaristico Sagramento e della passione e morte del nostro divin Redentore Christo Gesù, 2 vol., Rome, 1703-1704. Ces méditations sont précédées d'un petit traité sur l'oraison, où, entre autres choses, est présentée et défendue la contemplation acquise. Onorio s'efforce de faire pratiquer la méditation de telle sorte qu'elle « dispose et conduise à la contemplation » (p. 40). Pour y parvenir, la sensibilité y a sa place nécessaire, encore faut-il la purifier. En présentant les mystères de la...

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