— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. La Retraite de Vannes. — 4. Doctrine.

1. Vie.

— Vincent Huby fut baptisé le 16 mars 1608 en l'église Notre-Dame de Paradis d'Hennebont, diocèse de Vannes. Il était le treizième et dernier enfant de Jacques Huby, sénéchal des fiefs de Léon et de Plouhinec, et de Marguerite Le Flô qui appartenait aussi à une famille de magistrats. En 1622, il est, au collège de Rennes, l'élève d'humanités de Jean Rigoleuc † 1658 et le condisciple de Julien Maunoir † 1683. Dès la fin de sa rhétorique, il est décidé à entrer dans la compagnie de Jésus, mais son père l'envoie à Paris « pour faire son cours de philosophie dans un des collèges de l'université ». Il ne l'a pas achevé, lorsqu'il obtient de Pierre Coton, provincial des jésuites de France, son admission au noviciat (Noël 1625). Il y retrouve Julien Maunoir. Après quelques mois d'études littéraires à Rennes (1628) et trois ans de philosophie à La Flèche (1628-1631), il est envoyé au collège de Vannes que la compagnie vient de prendre en charge. Il y professe la quatrième, la troisième et les humanités (1631-1635). Il fait ses études de théologie à Paris, au collège de Clermont (1635-1639), où il paraît avoir été marqué par l'enseignement de Denys Petau. Il revient à Vannes comme professeur de rhétorique, puis préfet des études (1639-1641). Après sa troisième année de noviciat à Rouen, sous la direction de Jacques Grandamy, il est nommé au collège d'Orléans, préfet des études (1642-1645), puis ministre (1645-1646) ; en compagnie de Rigoleuc, il prêche des missions qui ne semblent pas avoir eu grand succès. Un nouveau séjour à Vannes, comme père spirituel et prédicateur, le lance dans les missions bretonnes (1646-1649). Recteur du collège de Quimper (début 1650 à novembre 1654), il rencontre de sérieuses difficultés administratives et financières : il en triomphe par sa sereine obstination. Affaire plus délicate, il doit faire face à la campagne de calomnies dont sont victimes ses missionnaires Bernard et Maunoir, à propos de l'extatique Catherine Daniélou. C'est pendant son séjour à Quimper que Huby crée l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement, qui s'étend rapidement...

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