Auteur : Joseph P. WHELAN.
 
Tome 7 - Colonne 852
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Titre de l'article : HUEGEL (FRIEDRICH VON), 1852-1925.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres et doctrine. — 3. Enseignement mystique.
1. Vie.
— Friedrich von Hügel naquit à Florence le 5 mai 1852 et mourut à Londres en 1925. Son père fut représentant de l'Autriche en Toscane jusqu'en 1859 et à Bruxelles jusqu'en 1867, date où la famille s'installa définitivement en Angleterre. Sa mère, convertie du presbytérianisme, était la fille du général écossais Francis Farquharson. Friedrich, que l'on estima par la suite comme un des hommes les plus érudits de son temps, ne suivit pas à proprement parler de scolarité, mais eut pour maître un pasteur luthérien, un historien catholique le baron Alfred von Reumont et un géologue quaker William Pengelly. Le typhus qu'il eut à dix-sept 853 ans provoqua le début d'une surdité qui l'affecta de plus en plus gravement tout au long de sa vie, accroissant sa tendance naturelle à la neurasthénie. En 1873, il épousa Lady Mary Herbert, convertie de l'anglicanisme, qui était la fille d'un ministre du gouvernement Gladstone et la soeur du comte de Pembroke. Trois filles naquirent de ce mariage. L'intérêt premier que Hügel porte à la spiritualité donne à sa vaste érudition un caractère et une orientation nettement pratiques. Il se plongea très tôt dans une vaste lecture des Pères et surtout des auteurs spirituels français des 17e et 18e siècles. Comme Charles de Foucauld, son directeur spirituel fut pendant de longues années l'abbé Huvelin (cf DS, t. 7, col. 1200-1204). L'intérêt de Hügel pour la vie spirituelle de l'Église se cristallisait et s'exprimait dans deux préoccupations majeures : la science, particulièrement les études bibliques, et la philosophie de la religion. De larges lectures, une vaste correspondance, beaucoup de voyages et la connaissance d'au moins huit langues l'amenèrent à des contacts professionnels, souvent amicaux et intimes, avec des contemporains comme J. H. Newman, G. Tyrrell, L. Duchesne, L. Laberthonnière, M. Blondel, H. Bremond, A. Loisy, R. Eucken, E. Troeltsch, F. Heiler, N. Söderblom, etc, sans compter beaucoup d'autorités romaines. Tout en échappant à la censure de l'Église, Hügel joua dans le mouvement moderniste un rôle déterminant,...

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