Auteur : Jacques HOURLIER.
Tome 7 - Colonne 874
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Titre de l'article : HUGUES DE CLUNY (saint), bénédictin, 1024-1109.
Début de l'article :
— Né en 1024, Hugues est le fils du seigneur Dalmace de Semur-en-Brionnais. Entré jeune à l'abbaye bénédictine de Cluny, il en devient grand prieur, puis abbé en 1049 ; il le restera jusqu'à sa mort, le 28 avril 1109. Le 1erjanvier 1120, Calixte II le déclarait saint. Sous son gouvernement, l'ordre de Cluny atteint sa plus large expansion et reçoit sa complète organisation. L'abbé pousse à leur extrême les principes de centralisation posés par ses prédécesseurs, ce qui ne l'empêche pas d'exercer une activité aux multiples aspects. Les nombreuses légations dont les papes le chargent montrent son crédit auprès des pontifes romains, des évêques ou des princes. Tout dévoué aux obligations de sa charge, il a peu écrit, si ce n'est des lettres, en majorité perdues aujourd'hui, mais il prêchait souvent, sans se soucier de dicter ses sermons. En lui, les contemporains remarquent volontiers la sollicitude du pasteur, l'exemple du chef ; ils admirent sa bienveillante libéralité pour tous, sa profonde charité, marquée de tendresse. C'est elle qui lui fait fonder le monastère des moniales bénédictines de Marcigny. Nous pouvons mieux remarquer son zèle à promouvoir la réforme monastique ou canoniale, et surtout ce rôle de conciliateur, de pacificateur qu'il exerce en tant de circonstances. Dans le cloître, il fait régner le goût de l'observance, qu'il impose avec fermeté aux esprits durs ; il marque une propension à la pénitence et, davantage, un besoin d'être absous du péché. Ses dévotions sont celles habituelles à Cluny, avec une préférence pour la Sainte Trinité, l'Esprit de la Pentecôte, la Mère de Dieu. Les biographes se plaisent à nommer les saints moines qu'il a formés. Hugues reste avant tout le constructeur de cette immense église dont la longueur dépassait largement les besoins d'une communauté de trois cents moines. On a parlé à son occasion du luxe pour Dieu : la formule est anachronique, parce qu'on n'avait pas alors la notion de ce luxe ; elle est inexacte parce que, bâtie pour la gloire de Dieu d'abord, l'église est aussi destinée au bonheur des hommes. De cet édifice, le plus vaste pour plusieurs siècles, il ne reste guère qu'une partie de transept, assez cependant pour donner une idée de l'impression qu'on retrouverait, à...
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