Auteur : Jérôme POULENC.
 
Tome 7 - Colonne 875
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Titre de l'article : HUGUES DE DIGNE (bienheureux), franciscain, † 1254/1257.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. Vie.
— Fils de Béranger, marchand de Digne, Hugues était le frère de sainte Douceline (DS, t. 3, col. 1672-1674) et son aîné de plusieurs années, puisqu'il en fut le guide spirituel lorsque celle-ci fonda un béguinage à Hyères. On ignore la date de sa naissance. Pour suivre sa carrière on dispose à peu près uniquement de l'information, assez épisodique, fournie par la Chronica (éd. O. Holder-Egger, MGH Scriptores, t. 32, Hanovre, 1905-1913) de son ami Salimbene de Adam. Hugues, nous apprend la Chronica, exerça entre 1242 et 1248 une activité appréciée de prédicateur et de controversiste en Italie et en Provence. Il fut en relation d'amitié avec Jean de Parme, ministre général des frères mineurs (1247-1257), dont il partageait l'attrait pour le joachimisme. Il était aussi particulièrement lié avec l'archevêque Jean I de Vienne † 1268, Robert Grosseteste † 1253 et Adam de Marsh † 1258 (DS, t. 1, col. 198). Avant 1248, mais sans plus de précision, il fut ministre provincial de Provence. 876 Dans la période suivante, il semble avoir résidé de préférence au couvent d'Hyères, où il vivait entouré d'un cercle de frères et de notables parmi lesquels il aimait à diffuser les doctrines attribuées à Joachim de Flore. Sa parole y eut une influence décisive sur la vocation de Raymond Athenulfi, fondateur de l'ordre de la Pénitence de Jésus-Christ, appelé aussi ordre des Frères Sachets. La dernière trace de son activité est celle, rapportée par Joinville (Histoire de saint Louis, éd. N. de Wailly, Paris, 1874, p. 360), d'un sermon prononcé devant saint Louis à Hyères, le 17 juillet 1254. Selon le témoignage de la Vie de sainte Douceline, il mourut avant la fin du généralat de Jean de Parme (2 février 1257). Son corps fut enseveli dans l'église du couvent de Marseille (celui de sa soeur, morte en 1274, fut déposé à ses côtés), et, au dire de Salimbene, des miracles auraient eu lieu sur sa tombe. On n'a cependant aucune preuve d'un culte postérieur. Son nom figure au martyrologe franciscain à la date du 21 février, probablement parce que sa mort était alors placée à cette date, en l'année 1285.

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