Auteur : Gaetano RACITI et Bruno RICHERMOZ.
 
Tome 7 - Colonne 889
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Titre de l'article : HUGUES DE MIRAMARS (MIRAMOR, MIROMAR, ou DE MONTRIEUX), chanoine régulier et archidiacre, puis chartreux, † vers 1250.
Début de l'article :
— 1 .La personne. — 2. L'oeuvre.
1. La personne.
— Hugues de Miramars, de la famille des seigneurs d'Ornes (Provence), naquit vraisemblablement dans le dernier quart du 12e siècle. Sur son propre témoignage, nous savons qu'il étudia le droit à Bologne et qu'ensuite il l'enseigna pendant longtemps, sans doute à Montpellier (le nom de Hugues est déjà accompagné du titre de « magister » dans un acte du 13 novembre 1214). Chanoine régulier de Maguelonne, archidiacre, puis prieur de l'église Sainte-Marie des Tables à Montpellier, Hugues entra assez âgé à la chartreuse de Montrieux (Var), peu après 1236. Prieur de cette maison au moins dans les années 1242-1243, il est cité comme simple moine dans une charte de 1248 du cartulaire de Montrieux, où son nom figure pour la dernière fois le 26 mars 1250. La lecture des oeuvres de Hugues de Miramars révèle une personne largement cultivée dont l'univers mental est cependant resté celui du 12e siècle, avec une inflexion nettement traditionaliste (ses sources exclusives sont la Bible, les Pères, quelques auteurs ecclésiastiques, tels Alain de Lille et Innocent III et les oeuvres littéraires de l'antiquité classique). Sa nature impulsive, autant que sujette à repentirs et indécisions, ne semble pas être parvenue, à travers l'expérience spirituelle de la chartreuse, à une véritable paix intérieure. Esprit imaginatif, et peut-être même visionnaire, Hugues paraît avoir souffert d'une névrose obsessionnelle, avec tendance à un comportement compulsif. Notons qu'il a vécu à partir de 1209 la période difficile de la croisade des albigeois. Renseignements biographiques, et transcription du cartulaire de Montrieux, dans Capus, Fundationes et dispositiones cartusiarum provinciae (archives de la Grande Chartreuse, ms 1681) ; — Cartulaire de Maguelonne, éd. J.-A. Rouquette et A. Villemagnes, t. 2, Montpellier, 1913-1914, p. 510.
2. L'oeuvre.
— 1° Flores nota digni iuris canonici (Paris, Bibl. nat., lat. 4184, f. l-59v, probablement 890 autographe) : compilation claire et synthétique, en six livres, à l'usage des étudiants en droit...

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