— Né à Pomarance dans le Val di Cecina, en Toscane, dans la seconde moitié du 13e siècle, Hugues Panziera entra chez les frères mineurs, probablement au couvent de Volterra, après avoir acquis la culture théologique qui lui mérita de la part du chroniqueur franciscain Mariano de Florence † 1523 le qualificatif de « bonus theologus » (Archivum franciscanum historicum = AFH, t. 2, 1909, p. 634). Par humilité, il resta au rang de frère convers. Il vécut un temps au couvent de Saint-François de Prato où, en 1295, il figure sur la liste des membres de la confrérie « della Croce » ou « del Ceppo » et où, certainement, il composa les Laudi dont le fond et la forme rappellent les strophes de son prédécesseur Jacopone de Todi † 1306. Vers 1307 ou même plus tôt, il quitta l'Italie pour la vicairie dite de la Tartarie orientale. On le retrouve, en 1312, au couvent de Pera-Galata (Constantinople), centre et siège de la même vicairie, quand il rédigea la Divota epistola la quale fu mandata alli spirituali fratelli della Compagnia del Ceppo di Prato. C'est là aussi, sans doute, qu'il composa les autres Trattati spirituali. Le registre de la confrérie de Prato le dit décédé en Tartarie, sans autre précision. On croit communément que, depuis son départ en Orient, il resta affecté au couvent de Pera-Galata jusqu'à sa mort, vers 1330. Les vingt-cinq Laudi qui lui sont attribués actuellement avec une certaine vraisemblance, et dont on compte trente et un manuscrits, ont fait l'objet d'une bonne édition de la part de V. Di Benedetto (Rome, 1962 ; cf AFH, t. 58, 1965, p. 558-560). Quant aux Trattati spirituali, au nombre de quatorze, ils ne sont connus dans leur ensemble que dans quatre éditions anciennes et rares : Florence, 1492 (2 éditions) ; Venise, 1500 ; Gênes, 1535. On en a retrouvé jusqu'à maintenant vingt-six manuscrits, ce qui indique l'intérêt qu'ils ont suscité. Saint Bernardin de Sienne † 1444 les avait transcrits pour son compte (cf AFH, t. 29, 1936, p. 237) et largement utilisés dans ses Sermones (Opera omnia, t. 5, Quaracchi, 1956, p. 457 ; t. 7, 1959, p. 589 ; t. 8, 1963, p. 350). Voici le relevé des titres des Trattati, d'après la 2

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