Auteur : Adrien LANSBERGEN.
 
Tome 7 - Colonne 940
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Titre de l'article : HUIJBEN (JACQUES), bénédictin, 1894-1948.
Début de l'article :
— 1. Personnalité spirituelle. — 2. Principales publications.
1. Personnalité spirituelle.
— Né en 1894 à Oosterhout (Brabant septentrional, Pays-Bas), où vinrent s'installer, 941 chassés de France en 1901, les bénédictins de Wisques (Pas-de-Calais), Jacques Huijben, après ses études au petit séminaire de Wernhoutsburg, tenu par des lazaristes français, entra chez les bénédictins de sa ville natale. Il y fit profession en 1913 et fut ordonné prêtre en 1919. En 1910, le monastère de Saint-Paul de Wisques avait été érigé en abbaye ; après que la communauté française se fut reconstituée à Wisques, la maison hollandaise devint, en 1928, l'abbaye autonome Saint-Paul. Huijben demeura à Oosterhout. Il y remplit la charge de sous-prieur, de la fin de 1920 au début de 1935. Il fut alors choisi comme supérieur d'une nouvelle fondation à Egmond (Hollande septentrionale), à l'endroit même d'une ancienne abbaye, détruite en 1573, qui avait présidé, dès le milieu du 9e siècle, aux origines de l'histoire nationale. En juin 1947, Huijben fut prieur conventuel du monastère devenu autonome, mais la mort (mars 1948) le surprit avant l'érection en abbaye en 1950. A Oosterhout, Huijben prit part à la fondation d'une nouvelle revue pour l'étude de la spiritualité des Pays-Bas : Ons geestelijk erf (OGE), éditée depuis 1926 par la Ruusbroecgenootschap à Anvers. Jusqu'en 1937 il en fut chef de rédaction pour la Hollande. Dès la fondation de La vie spirituelle (VS), il lui prêta aussi sa collaboration. Ses articles et ses chroniques devinrent une des principales sources pour le public français en matière de spiritualité néerlandaise. Ses qualités remarquables d'historien apparaissent surtout dans deux études : l'une parue en 1930-1931, sur la spiritualité française au 17e siècle ; l'autre, dont les dernières pages ont paru en mai 1947, sur la spiritualité des Pays-Bas. Dans la première, le chartreux Richard Beaucousin † 1610 est désigné comme l'intermédiaire entre la pensée néerlandaise et le renouveau mystique en France. Huijben a fait revivre cette grande figure dont l'importance avait échappé à Henri Bremond dans son

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