Auteur : Paul DE VOOGHT.
Tome 7 - Colonne 1194
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Titre de l'article : HUSS (JEAN), prédicateur réformiste, vers 1369-1415.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2.
Polémique et réforme. — 3.
Spiritualité évangélique. — 4.
Œuvres spirituelles.
Vie.
esiècle. Huss devint la principale personnalité du mouvement ; les convergences de vues entre le praguois et l'anglais sont profondes, mais Huss ne partagea ni le radicalisme ni les thèses hétérodoxes de Wiclif. Néanmoins, le clergé est divisé, et l'université accepte même, en 1403, d'interdire l'enseignement de quarante-cinq articles de l'anglais, jugés trop dangereux. L'archevêque Zbynĕk, qui avait d'abord donné sa confiance à Huss, lui retire sa mission de prédicateur (1408). Huss n'en tient pas compte. La lutte est ouverte entre le récalcitrant, le parti réformiste et l'archevêque. Celui-ci fait brûler solennellement les livres de Wiclif (1410) et il excommunie Huss et ses partisans. Des émeutes populaires, quelquefois sanglantes, s'ensuivent ; la prédication fougueuse de Huss, — celle, par exemple, sur les indulgences accordées par Jean XXIII en 1412 à ceux qui le suivaient dans sa « croisade » contre son rival Grégoire XII —, les attise. Procès et appels au pape (Alexandre V, Jean XXIII) se succèdent ; ils aboutissent, après la mort de l'archevêque en septembre 1411, à l'excommunication majeure fulminée par le Saint-Siège le 29 juillet 1412. Pour éviter que Prague ne fût frappée d'interdit en raison de sa présence, Huss s'éloigna. Il n'en répondit pas moins à...
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