Auteur : Isaac KÉCHICHIAN.
 
Tome 6 - Colonne 927
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Titre de l'article : GRÉGOIRE DE NAREK (saint), mystique arménien, vers 944-vers 1010.
Début de l'article :
— Grégoire de Narek (ou Grigor Narékatsi, suivant son appellation en arménien) est le moine mystique qui a exercé le plus d'influence sur la vie spirituelle et poétique de la nation arménienne, depuis un millénaire. — 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— La tradition fait naître Grégoire en 951 et le fait mourir en 1003. Mais une étude attentive de ses écrits et en particulier du mémorial placé à la fin de chacun d'eux inviterait plutôt à donner comme dates approximatives 944 et 1010. Pour le lieu de sa naissance on hésite entre le district de Rechtounik, au sud du lac de Van, où se trouvent le village et le monastère de Narek, et Je district d'Antsévatsik, en Arménie méridionale, au sud-est du lac de Van, dans le royaume de Vaspourakan. Le père de Grégoire, Khosrov le Grand († vers 965), était un personnage important, cultivé, zélé, courageux, d'une grande piété. Après la mort de sa femme, il embrassa l'état ecclésiastique et devint évêque d'Antsévatsik. Il écrivit deux traités pour aider ses ouailles dans leur vie chrétienne : une Explication des prières de la messe (composée en 950, imprimée à Venise, en 1869, et traduite en latin, Fribourg-en-Brisgau, 928 1880) et un Commentaire sur l'Office récité dans l'Église (Constantinople, 1730-1736). Cf DS, t. 1, col. 869. La mère de Grégoire était la nièce d'Ananie, supérieur du monastère de Narek. Elle mourut avant 950, laissant trois fils, Isaac, Jean et Grégoire. Khosrov confia les deux plus jeunes, Jean et Grégoire, au supérieur du couvent de Narek, Ananie, appelé le « philosophe. », qui jouissait d'une grande réputation de science et de sainteté. Celui-ci donna à ses deux petits-neveux une formation solide : linguistique, littéraire, scientifique, philosophique, théologique, scripturaire et spirituelle. Grégoire prononça ses voeux de religion, fut ordonné prêtre et devint à son tour professeur et instructeur d'autres religieux au monastère. Il mena une vie d'humilité et de charité, partagée entre le travail et la prière, animée d'un amour ardent pour le Christ et la Vierge. « L'influence byzantine fut particulièrement sensible au...

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