Auteur : Guy OURY.
Tome 7 - Colonne 1242
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Titre de l'article : IDIOTA.
Début de l'article :
— Le but de cet article est surtout d'indiquer une voie de recherche encore peu explorée. Le terme d'idiota(illettré) et le thème spirituel auquel il est lié se retrouvent dans la littérature chrétienne grecque et latine, surtout lorsqu'il est affirmé que Dieu se dérobe aux sages de ce monde. On a voulu relever quelques exemples de son emploi dans la littérature patristique, monastique et spirituelle, en marquant les époques où il semble avoir eu une vogue particulière et en indiquant la portée que les auteurs entendaient lui donner. Les termes connexes sont ceux de
Folie de la croix(cf DS, t. 5, col. 635-650), de
Sagesse, de
Simplicitas, de
Stultitia, etc. 1.
Terme.— 2.
Sainte Écriture.— 3.
Littérature patristique.— 4.
Premiers moines.— 5.
Auteurs médiévaux.— 6.
L'Idiota et ses émules.— 7.
Prolongements modernes.
Le terme.
Thesaurus graecae linguae, t. 4, Paris, 1841, col. 517-518). Le latin a retenu surtout le sens dérivé : l'
idiotaest celui qui ne possède pas une science, une discipline, pour n'y avoir pas été formé, surtout celui qui n'a pas de formation littéraire ; on désigne par
idiotal'illettré, voire le rustre (
Thesaurus linguae latinae, t. 7, Leipzig, 1934, col. 221-222). Le terme a gardé sa signification dans le latin médiéval où il désigne couramment l'illettré, celui qui ne sait ni lire ni écrire, l'homme sans instruction (cf Du Cange,
sub verbo ;saint Thomas d'Aquin,
Summa theologica2
a2
aeq. 83, a. 13 c : « Hanc (attentionem ad Deum in oratione) possunt habere etiam idiotae »). C'est comme un
idiota, un ignorant entièrement dépourvu de...
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