Auteur : Jacques ROUSSE.
 
Tome 6 - Colonne 932
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Titre de l'article : GRÉGOIRE DE NAZIANZE (saint), évêque, 329/30-390.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Thèmes spirituels. — 3. Influence.
1. VIE ET ŒUVRES
1° Vie.
— Grégoire naquit vers 329/330, soit à Nazianze, petite ville du sud-ouest de la Cappadoce, soit plutôt à Arianze, bourgade proche, où sa famille possédait quelques propriétés. Sa mère, la pieuse Nonna, était catholique ; mais son père, Grégoire l'ancien, avait d'abord appartenu à la secte des hypsistariens avant de se convertir et d'être élu évêque de Nazianze peu de temps avant la naissance de son fils. Celui-ci, comme ses frère et soeur, Césaire et Gorgonie, reçut au sein de sa famille une solide éducation chrétienne, bien que son baptême ait été différé. Encore adolescent, il fréquenta les écoles : Césarée de Cappadoce, Césarée de Palestine, puis Alexandrie le virent tour à tour ; enfin et surtout Athènes, où il devait nouer avec Basile (329/30-379) une célèbre amitié. Ensemble, les deux jeunes cappadociens bénéficièrent de l'enseignement de maîtres de valeur. Ensemble, 933 ils approfondirent leur amour de Dieu et du bien (Carmen De vita sua, v. 211-236, PG 37, 1044-1045). Leur formation achevée, Basile, puis Grégoire retournèrent en Gappadoce (358/359), où ils essayèrent alors de réaliser le projet de vie « philosophique » dont l'idéal les avait conquis à Athènes. De fait, pendant quelque temps, Grégoire partagea la solitude de son ami à Annési, au bord de l'Iris. Mais en 361, rappelé par son père, Grégoire, qui d'ailleurs sentait quelques divergences entre ses aspirations et les idées de Basile, revient à Nazianze où il est ordonné prêtre malgré lui. Aussi, bientôt après, effrayé devant le ministère sacerdotal, autant que repris par la nostalgie de la vie monastique, il s'enfuit à nouveau près de Basile, mais rentra à Nazianze pour la fête de Pâques de 362 (Oratio 1). Cette date est généralement admise. Voir cependant J. Mossay, La date de l'Oratio 2 de Grégoire de Nazianze et celle de son ordination, dans Le Muséon, t. 77, 1964, p. 175-186. Un schisme avait éclaté à Nazianze, provoqué par la signature que le vieil évêque avait apposée au formulaire...

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