— Benedetto Frediani naquit à Florence le 22 juillet 1724. Il fit ses premières études chez les jésuites. Se sentant appelé à la vie religieuse, il entra chez les carmes déchaussés, où il fit profession le 31 août 1740. Il étudia la philosophie et la théologie à Sienne. Ses études terminées, il enseigna ces mêmes disciplines, pendant une trentaine 1322 d'années, aux couvents de Sienne et de Florence. Il fut plusieurs fois supérieur de sa province (définiteur, provincial, maître des novices). Religieux d'une profonde vie d'oraison, il était recherché comme directeur spirituel. Au nombre de ses dirigées on compte sainte Teresa Margherita del S. Cuore (Redi). Membre de l'Académie fiorentine et de la Crusca, Ildefonse mourut le 21 février 1792. Il laissait de nombreuses oeuvres d'érudition et de spiritualité. Signalons les plus importantes, publiées ordinairement à Florence. Il publia en 1756 un De legibus, en 1758 un De gratia. Suivent en 1762 la Vita della Suor Maria Agnese di Gesù, fondatrice du carmel de Florence, puis à Lucques, en 1763, un opuscule de polémique, Del matrimonio. En 1770, c'est un traité Della giustificazione e della limosina, sur la valeur expiatoire de l'aumône, qui est une réponse à Carlo Mosca Barzi, lequel affirmait que, d'elle-même et selon la doctrine augustinienne, l'aumône était justifiante et effaçait les péchés ; le caractère même de la réponse conduisit l'auteur à préciser la nature de la justification. En 1770, Ildefonse commence un recueil d'écrits toscans inédits du Trecento et du Quattrocento. Ce recueil, Delizie degli eruditi toscani, achevé en 1789, comptera vingt-cinq volumes et son importance ne sera pas négligeable pour l'histoire de la spiritualité elle-même ; il contient, par exemple, les oeuvres de Girolamo da Siena, ermite de Saint-Augustin, précédées d'annotations érudites et précieuses (t. 1-2). Dans les années 1771-1774, Ildefonse édita à Florence les Opera omnia de Jean de Jésus-Marie † 1615 ; l'édition en trois in-folios (2200 pages) donne quelques inédits. En 1771, Ildefonse publie à part le Stimulus compunctionis et soliloquia du même carme, et il en donnera en 1780 une traduction...

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