— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— Les renseignements sur la famille et la jeunesse d'Ildefonse manquent ; son père était peut-être un puissant wisigoth habitant quelque part dans les environs de Tolède ; lorsque son fils quitta la maison pour faire profession monastique au grand coenobium Agaliense, situé dans la banlieue de la ville, il lui fut possible d'aller le rechercher avec des gens d'armes (d'après un passage interpolé de l'elogium de Julien de Tolède). Peu après, Ildefonse convertit à ses frais une petite villa de sa propriété en monastère féminin (elogium 2). Sa formation littéraire dut être brillante, car toujours on signale ses dons naturels pour l'art oratoire et sa maîtrise de la rhétorique ; il semble avoir mis au premier plan ces qualités, à en juger par ses oeuvres et ses jugements sur les personnages qu'il étudie dans ses Viri illustres. La biographie attribuée couramment à Cixila (évêque de Tolède vers la fin du 8e siècle), fait de lui un élève d'Isidore de Séville qui l'aurait orné de tout son savoir D'après cette biographie, ce serait son prédécesseur Eugène II de Tolède qui l'aurait envoyé à Séville ; mais la plupart des renseignements de cette biographie appartiennent à la légende qui entoura très tôt le souvenir d'Ildefonse. Selon son témoignage (De uiris 7), il reçut le diaconat des mains de l'évêque Helladius de Tolède dans les derniers temps de l'épiscopat de celui-ci (vers 632-633). A une date incertaine (peut-être vers 650), il fut promu abbé du monastère Agaliense ; après le décès de l'évêque de Tolède Eugène II le poète, le roi Receesvinth lui fit confier la charge épiscopale en 657 (elogium ; De uiris, prol. 2) ; l'elogium de Julien dramatise le fait, d'après la notice biographique consacrée par Ildefonse à Eugène II (De uiris 14) : le roi l'aurait contraint d'accepter. Ildefonse mourut le 23 janvier 667 ; il fut enseveli dans l'église Sainte-Léocadie à Tolède.

2. Œuvres.

—...

[...]