Auteur : Michel DUPUY.
Tome 7 - Colonne 1325
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Titre de l'article : ILLAPSUS (ILLABI).
Début de l'article :
— Le substantif illapsuset le verbe
illabi, devenus peu à peu des termes consacrés dans le langage des mystiques, retiennent l'attention.
De l'imagerie païenne à un concept théologique. — 2.
Précisions scolastiques. —3.
De la vision béatifique à l'expérience spirituelle. — 4.
Théologie scolastique et mystique aux 17
e
et 18
e
siècles.
De l'imagerie païenne à un concept théologique.
illabi, tomber sur (
ÉnéideIII, 89). Plusieurs auteurs chrétiens, d'Ambroise (
Hymnes7, 5, PL 16, 1411) à Grégoire le Grand, y recourent, soit pour exprimer la venue du Verbe en Marie, — ainsi Grégoire d'Elvire (
De fide75, 757, CCL 69, p. 241) —, ou dans le coeur des fidèles, — ainsi Augustin (
In Joannem19, 10, CCL 36, p. 193) —, soit surtout la descente de l'Esprit Saint sur les apôtres, ainsi Léon le Grand (
Sermo75, 1, PL 54, 401a). C'est précisément le développement de la théologie de l'Esprit Saint qui a conduit à fixer le vocabulaire. L'Écriture mentionne l'inhabitation de l'Esprit dans les fidèles (
Rom.8, 9). Didyme d'Alexandrie y voit la preuve de sa divinité : ne peut pénétrer l'esprit humain que l'Esprit incréé auquel il participe. Mais n'est-il pas écrit que le démon aussi « emplit » le coeur d'Ananie (
Actes5, 3) ? Il ne s'agit pas, répond Didyme, d'une inhabitation semblable à celle de l'Esprit : le démon...
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