Auteur : Françoise LAPADU-HARGUES.
 
Tome 7 - Colonne 1519
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Titre de l'article : IMAGES ET IMAGERIE DE PIÉTÉ.
Début de l'article :
— Ces termes désignent ici les estampes à sujet religieux, manifestation 1520 formelle d'un sentiment religieux qu'elle doit exprimer ou dont elle doit être l'instigatrice. C'est aussi une image populaire de dévotion, utilisée : 1) soit dans un but personnel : support à une dévotion intime et intériorisée, appel à une protection de Dieu ou des saints contre les maux qui menacent la vie (santé, voyages), les biens (maison, animaux, récoltes), désir d'une bonne mort, demande d'indulgences, souvenir ou témoin d'événements et de fêtes religieux (confrérie, pèlerinage, première communion, bénédiction de maison, croix de mission, jubilé), plus simplement objet de prix modique remplaçant le crucifix, la statuette de prix trop onéreux, — 2) soit dans un but d'enseignement ou de propagande : faire connaître et approfondir les principales maximes de la doctrine chrétienne, la vie des saints, réfuter les erreurs, développer croyances et dévotions particulières. Cette imagerie est populaire, destinée en particulier à ceux qui ne savent pas lire ou sont peu familiarisés avec l'écriture. Elle reflète les mêmes buts spirituels que l'icône (voir plus haut, art. ICÔNE). L'image de piété est née, selon toute vraisemblance, dans l'ancienne Lotharingie. Ses procédés de fabrication suivent l'évolution des techniques de l'impression sur papier. D'abord gravée en relief sur bois et sur métal au début du 15e siècle, elle apparaît ensuite gravée en creux sur cuivre, au burin, puis à l'eau-forte à partir du 16e siècle. Le bois cède peu à peu la place au cuivre au cours du 16e siècle au point de disparaître presque complètement aux 17e et 18e siècles pour ne réapparaître que dans la seconde moitié du 18e et au début du 19e siècle. La lithographie, invention d'Aloys Senefelder (1771-1834), marque le déclin des anciennes techniques qu'achèvent les procédés photomécaniques à partir du milieu du 19e siècle. Les principaux centres de production se situent successivement en Allemagne, à Anvers et en France. Paris demeure, à partir du 16e siècle et jusqu'au début du 19e, le...

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